C’est une petite étude réalisée par IDC pour le compte d’Hitachi qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre puisqu’elle ne concerne que 251 décideurs informatiques (dépensant plus de 30 millions d’euros par an
pour leur informatique), dont 50 en France, mais qui fournit quelques informations intéressantes sur la perception du Big Data en Europe, y compris en Russie.
Intitulée « Big Data: Driving Adoption Across Europe », elle indique que 30% des entreprises du Vieux Continent ont commencé à déployer des applications pour exploiter les données volumineuses ou envisagent de le faire dans les 24 mois. Une tendance qui est loin d’être homogène dans les pays étudiés puisqu’à peine 12% des entreprises de l’Hexagone sont dans ce cas, le taux des projets déjà démarrés chez nous (2%) étant d’ailleurs le plus faible de l’échantillon. Cela dit, 30% des décideurs français ont tout de même des projets budgétisés dans leurs cartons, contre 38% en Allemagne, 43,1% au Royaume-Uni, 43,3% en Russie et 48,6% dans le reste de l’Europe. Toutefois, ces développements coûteux (leur prix est l’obstacle principal pour 40% des entreprises européennes) sont souvent envisagés à long terme, la priorité des responsables français pour les deux prochaines années étant de réduire leurs coûts informatiques. C’est du moins ce qu’affirment 42% d’entre eux, un avis partagés par à peine 30% des Allemands, 27,5% des Britanniques, 10% des Russes et 30% des sondés dans les autres pays européens.
La France se distingue également à propos des data à intégrer en priorité. Les données structurées l’emportent nettement avec 30% des sondés (la Russie fait mieux avec 60%), devant les archives (22%), les documents (12%), les données événementielles (8%). Les données provenant des réseaux sociaux ne semblent en revanche pas intéresser nos responsables puisqu’aucun d’entre eux n’a envisagé de les traiter. Un désintérêt partagé par la seule Russie.