L’ancien directeur financier d’Autonomy, Sushovan Hussein, est poursuivi par la Cour fédérale du district nord de Californie pour complot et escroquerie informatique. Le tribunal l’accuse d’avoir en octobre 2009, trompé avec d’autres personnes les investisseurs d’Autonomy ainsi que la société HP sur les performances, la situation financière et les promesses de croissance de la société. L’acte d’accusation explique que parmi les objectifs poursuivis par l’accusé figure la volonté de faire grimper le cour de l’action afin de rendre l’éditeur attrayant pour un acquéreur potentiel tel qu’HP.

Sushovan Hussein, qui demeure au Royaume-Uni, n’a pas fait l’objet d’un mandat d’arrêt indique Reuters. Selon John Keker son avocat, le dirigeant est innocent et sera forcément lavé de ces accusations. « Il n’a trompé personne et, en tant que directeur financier d’Autonomy, il a agi à tout moment avec la plus grande honnêteté, intégrité et compétence », précise un communiqué du juriste

Cette accusation marque une des dernières retombées de l’acquisition qui devait être l’élément central de l’entrée d’HP (désormais HPE) dans le monde du logiciel et qui a débouché un an plus tard sur la dépréciation de la valeur de l’éditeur de 8,8 milliards de dollars. Voulue par l’ancien CEO d’HP, Leo Apotheker, cette acquisition avait coûté au constructeur la bagatelle de 11,1 milliards de dollars.

L’an dernier, le constructeur a poursuivi Sushovan Hussein et l’ex-CEO d’Autonomy, Mike Lynch pour tromperie, réclamant à ceux-ci 5,1 milliards de dollars de dommages et intérêts.

Mike Lynch a porté plainte à son tour contre la direction du constructeur pour fausses déclarations et diffamation, réclamant à ce dernier 160 millions de dollars de réparations. Il estime que la direction d’HP était incompétente et que l’opération était vouée à l’échec depuis le début.

Le constructeur n’a pas répondu aux sollicitations de Reuters.