79% des entreprises françaises considèrent que la souveraineté numérique est un critère de choix d’une solution IT, selon une étude annuelle menée par Hexatrust auprès de 96 DSI et RSSI en France. Le panel estime que ce critère sera amené à prendre davantage d’importance à l’avenir.

Le baromètre révèle qu’une entreprise sur deux a déjà écarté une solution tech car elle n’était pas souveraine. Pour autant, 40% des entreprises interrogées ne font encore aucune veille active sur les solutions souveraines existantes. De plus, seules 16% des organisations envisagent une analyse de leur dépendance numérique aux technologies venant d’autres continents. « Un chiffre bien en-deçà de la réalité des enjeux », souligne Hexatrust. Et de citer une étude récente du Cigref qui estime que 80% des dépenses européennes en logiciels et services cloud professionnels – soit 265 milliards d’euros – bénéficient actuellement aux acteurs étatsuniens, « créant des situations de dépendances économiques et technologiques fortes au sein des entreprises européennes ».

« Réorienter 15% de nos achats de produits et services numériques vers des entreprises européennes, et maintenir cet effort pendant les 10 années à venir, générerait 690 milliards d’euros de commandes additionnelles pour irriguer nos entreprises, un demi-million d’emplois, sans compter les recettes fiscales. Le tout, sans surcoût pour le pays », plaide Jean-Noël de Galzain, président d’Hexatrust, dans un communiqué.

Entre autres paradoxes révélés par l’étude : plus de 75% du panel connait déjà les labels et associations qui structurent le numérique souverain en France mais cette notoriété peine à se concrétiser opérationnellement. Les labels ne constituent un critère différenciant que pour 47% des répondant·e·s.