La Business Software Alliance (BSA), qui réunit la plupart des grands éditeurs mondiaux du secteur, publie son rapport 2011 sur le piratage de logiciels. Il ressort du document, issu d’un sondage,

que l’Hexagone figure encore toujours parmi les pays où cette activité est particulièrement répandue. En effet, 40% des utilisateurs d’ordinateurs en France auraient déjà acquis des logiciels piratés. Une proportion supérieure à la moyenne de l’Union européenne où le taux moyen est de 33%. Certains contrevenants déclarent avoir récupéré illégalement la totalité ou la plupart des logiciels qu’ils utilisent, d’autres admettent en pirater occasionnellement.

La proportion de programmes installés sans licence atteindrait ainsi 37% en 2011. Ce chiffre, en constante décroissance (il était de 39% en 2010 et de 47% en 2005), représente tout de même plus d’un logiciel sur trois. La valeur commerciale de ce piratage est estimée par la BSA à 1,98 milliard d’euros, un montant légèrement supérieur à celui de 2010 qui représentait 1,95 milliard d’euros.

L’étude indique également que les sondés français piratant des logiciels sont majoritairement des hommes (52%) et sont souvent âgés de 18 à 34 ans (30%).

Pour soutenir sa lutte contre le piratage, la BSA a lancé ce mois-ci à Bordeaux une grande campagne de sensibilisation, après en avoir mené une autre dans la région de Marseille en 2011. Elle entend mettre ainsi en exergue à la fois les risques liés à l’utilisation de programmes sans licence, et la concurrence déloyale que subissent les entreprises utilisant des logiciels acquis légalement.