Le titre de Kodak a chuté de près de 27% lundi. La bourse de New York a réagi à l’annonce de l’ouverture d’une ligne de crédit à taux variable de 160 millions de dollars pour les besoins du groupe. Cette ouverture a été interprété comme un possible prélude à un dépôt de bilan.

Les obligations émises par la société ont suivi la même courbe et ne valent plus que 47,4 cents contre un dollar lors de l’émission.

Fin juin, la firme disposait de 957 millions de dollars, contre 1,6 milliards de dollars au 31 décembre. « Nous n’avons certainement pas consommé 957 millions de dollars en cash depuis le 30 juin », s’est défendu le porte-parole de Kodak, Gerard Meuchner. Au mois de juillet dernier, le PDG Antonio Perez, avait tenté de rassurer les investisseurs en déclarant que le besoin de liquidités importantes faisait partie du passé et que la société devrait terminer l’année avec entre 1,6 et 1,7 milliard de dollars en caisse.

Kodak, qui a fêté son 130ème anniversaire, tire aujourd’hui une partie de son chiffre d’affaires de la vente aux enchères de ses brevets d’imagerie numérique. Elle a également mis en vente et en location une partie de son site de Rochester. Elle table par ailleurs sur le décollage des ventes d’imprimantes à jet d’encre et des imprimantes professionnelles.

Sa valorisation ne dépasse pas aujourd’hui 468 millions de dollars, ce qui la met à portée des prédateurs qui pourraient ensuite dépecer l’entreprise.