L’annonce en avril dernier de la suppression de 12.000 emplois dans le monde avait été reçue comme un coup de tonnerre dans les différents sites de l’Hexagone. A juste titre, puisqu’au cours de deux CE extraordinaires qui se sont tenus l’un à Paris, l’autre à Sophia Antipolis, la direction vient d’annoncer que plusieurs centres R&D seront fermés fin 2017 au plus tard. Son ainsi concernés 750 emplois, soit les trois quarts des effectifs du fondeur dans l’Hexagone.

Le premier à fermer sera le site de Meyreuil-Aix-en-Provence, repris il y a deux ans à Inside Secure et qui emploie 35 personnes. Sont également concernés : Sophia-Antipolis, Toulouse et Montpellier, dont le transfert vers Toulouse était par ailleurs programmé. Ouvert en 2011, il fait l’objet de discussions avec les collectivités locales qui réclament le remboursement des aides accordées, soit 250.000 euros. Certains de nos confrères évoquent également le nom de Rennes, mais à notre connaissance la capitale bretonne n’héberge aucun centre R&D d’Intel.

Les fermetures de Toulouse et de Sophia-Antipolis sont particulièrement mal vécues localement. En effet,  la Ville Rose a déjà connu deux départs, ceux de Freescale en 2012 (400 personnes licenciées) et de Motorola en 2013 (180 salariés). Ironie du sort, une partie des salariés des deux sites de R&D avaient été repris par Intel. « Les licenciements, on est habitués, on vit avec, c’est dans l’air du temps. Pour la plupart, les gens qui travaillent ici avaient connu le même sort avec Freescale et Motorola, il y a quelques années. C’est jamais facile. Maintenant, nous attendons de voir ce que va donner la consultation du comité d’entreprise », a expliqué un salarié à La Dépêche. malgré la consigne de la direction du site qui interdit aux salariés de s’exprimer sur le sujet.

La perception est identique sur la Côte d’Azur qui a vécu les fermetures des sites de Texas Instrument en 2013 (517 emplois) et de Nvidia en 2015 (120 emplois).