Devant la colère du ministre de l’Industrie Christian Estrosi, qui estime la fermeture du site de Sophia Antipolis cavalière, les dirigeants de Wipro ont envoyé le DG France à la table des négociations.

 

Les négociations ont repris vendredi entre les délégués de NewLogic France, la filiale de Wipro basée à Sophia Antipolis, et la direction française de la société indienne, le tout sous l’égide du préfet et du ministère de l’Industrie. Ce dernier est concerné dans la mesure où il a accordé un crédit d’impôt recherche de 5 millions d’euros en début d’année dans le cadre du plan de relance du gouvernement.

Devant la colère du ministre qui a jugé indigne l’attitude de la SSII indienne, celle-ci a demandé à son DG France, Christophe Martinoli de se mettre à la table des négociations, bien que NewLogic ne dépende pas directement de la direction française. Il est vrai qu’au CE de la filiale R&D de Wipro on affirme rencontrer des « difficultés culturelles » avec les responsables indiens de la société.

Toujours est-il que Christophe Martinoli s’est engagé a tout faire en sorte qu’un repreneur soit trouvé pour tout ou partie des activités du centre de recherche. Il se déclare également prêt à aider financièrement les salariés qui souhaitent créer leur propre entreprise. Dans l’hypothèse où le site ne serait pas repris, le DG a promis un plan de sauvegarde de l’emploi à hauteur des sommes versées par l’État, pour les 61 employés de NewLogic.

Ces dernier avaient lancé vendredi un appel à la manifestation à l’ensemble des salariés de Sophia Antipolis. En effet, le site qui compte 27.000 salariés, doit faire face à près de 700 licenciements qui affectent, outre NewLogic, HP et Texas instrument. Environ 400 à 500 personnes ont ainsi défilé sans incident. Un événement plutôt rare à Sophia.