Voilà qui confirme un peu plus le tournant stratégique d’Intel annoncé lors du dernier Developper Day, qui s’est déroulé au mois de septembre. Le processeur quad-core Atom Z3000 64 bits (Baytrail) sera destiné non seulement 

aux tablettes et hybrides Windows mais également à leurs concurrents sous Android. C’est ce qu’a rappelé le fondeur la semaine dernière lors d’une journée consacrée cette fois aux investisseurs. 

A cette occasion, le CEO d’Intel, Brian Krzanich, a déclaré que l’ensemble de la gamme de terminaux mobiles équipés de ses puces allait êtres élargie, un choix qu’il considère comme  » pragmatique « . De son côté, le responsable de la division PC, Kirk Skaugen, a confirmé que les systèmes d’exploitation Linux, ChromeOS, Android, et iOS seraient supportés nativement par les cartes-mères (Chrome et Android sont basés sur un noyau Linux).  » Au cours de la dernière décade nous étions 100% concentrés sur le client Microsoft. Nous constatons à présent une forte demande des pays émergents pour Android. Il y a probablement un fort désir du marché pour que nous supportions iOS « , a-t-il ajouté.  » Nous avons une réelle opportunité à gagner des parts de marché face à ARM. « 

Intel a par ailleurs reconnu officiellement avoir raté le virage de la mobilité. Parmi les stratégies mises en place par la firme de Santa Clara pour essayer de rattraper le temps perdu figure la sortie fin 2014 d’un nouveau processeur baptisé provisoirement SoFIA. Destiné dans un premier temps aux terminaux mobiles 3G, il utilisera une puce… ARM. Une version LTE, 100% maison, devrait ensuite voire le jour en 2015. Encore une fois un choix « pragmatique « .

Kirk Skaugen a par ailleurs estimé que le marché du PC, entraîné par les marchés matures et l’industrie, se stabilisait.