Le redressement d’Intel se confirme. Le groupe a annoncé un chiffre d’affaires meilleur qu’attendu au troisième trimestre et dégagé ses premiers bénéfices après 6 trimestres consécutifs de pertes. C’est le résultat d’une lourde restructuration avec des effectifs qui ont fondu en un an de 124.000 à 88.000 employés. Intel fait aussi part d’une demande actuelle « supérieure à l’offre », notamment avec avec la migration accélérée vers Windows 11.
Sur le trimestre clos fin septembre, le chiffre d’affaires du troisième trimestre s’est élevé à 13,7 milliards de dollars, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente. Les analystes tablaient sur 13,1 milliards de dollars.
Le groupe a enregistré un bénéfice net 4,1 milliards de dollars, contre une perte de 16,6 milliards de dollars un an auparavant, liée alors aux charges de restructuration. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice ajusté par action ressort à 23 cents, supérieur au consensus de 12 cents.
Intel souligne toutefois que la prise d’une participation de 10% du gouvernement des Etats-Unis dans le groupe complique la publication de données comparables. La méthode comptable adoptée est encore discutée avec la SEC et pourrait faire l’objet d’ajustements ultérieurs.
« Nos résultats du troisième trimestre reflètent une meilleure exécution et des progrès constants dans la réalisation de nos priorités stratégiques », s’est félicite toutefois le PDG d’Intel Lip-Bu Tan (photo). « L’IA accélère la demande de calcul et crée des opportunités attractives pour l’ensemble de notre portefeuille. »
Dans le détail des activités, les revenus de la division Produits Intel ont progressé de 3% sur un an à 12,7 Md$. Le segment Client Computing Group (CCG) est en hausse de 5% à 8,5 Md$ tandis que celui Centre de données et IA (DCAI) recule de 1% à 4,1 Md$. Intel espère que le partenariat et l’investissement de 5 milliards de dollars de Nvidia annoncé ce trimestre aideront à relancer la croissance sur ce segment.
Intel Foundry a enregistré un chiffre d’affaires de 4,2 Md$, en baisse de 2% sur un an. Cette division, qui nécessite un investissement de 100 milliards de dollars et opère sa transition vers la technologie de gravure 18A (équivalent 2 nm), n’a pas encore trouvé de client majeur.
Intel a toutefois lancé la production ce trimestre de son usine Fab 52 en Arizona. Le groupe semble donc respecter son calendrier pour le déploiement du 18A. Il vient de lancer ses puces mobiles Core Ultra 3 (Panther Lake) et ses futures puces serveurs Xeon 6+ (Clearwater Forest) sont attendues au premier semestre 2026.
Pour le trimestre en cours, Intel anticipe un bénéfice par action ajusté de 8 cents et des revenus de 12,8 à 13,8 md$. Des prévisions proches des attentes de Wall Street, qui anticipe un bénéfice par action de 9 cents et des revenus de 13,4 milliards de dollars.