IBM France a confirmé lundi lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire la suppression de plus de 1.226 emplois avant fin 2014. Près de 700 postes (689) sont concernés par une première vague de licenciements qui touchera la société d’ici la fin de cette année.

Big Blue emploie à ce jour environ 9.700 personnes, sur 19 sites, dans l’Hexagone.

Selon les syndicats, la situation de l’entreprise ne justifie pas un plan de sauvegarde de l’emploi. Il est vrai que cette confirmation (l’annonce du plan date en effet de fin avril) intervient quelques jours après que le directeur financier d’IBM, Mark Loughridge, ait annoncé devant un parterre d’analystes que le bénéfice de la société devrait grimper de 8% au niveau mondial ce trimestre. Mieux encore : Mark Loughridge s’attend à une croissance encore supérieure au second semestre, celle-ci devant atteindre deux chiffres au cours des trois derniers mois de l’année. Le responsable financier, qui a annoncé l’affectation d’un milliard de dollars pour réduire les effectifs du groupe, n’a toutefois pas évoqué la situation de la filiale française. Si l’on en croit la CFDT, la profitabilité cette dernière ne connaîtrait pas de dégradation en 2013.

Pour Pierry Poquet, délégué central du syndicat majoritaire Unsa, il s’agit bel et bien d’un licenciement boursier « afin d’assurer un dividende de 20 dollars aux actionnaires en 2015 ».

De son côté la direction a fait savoir à nos confrères du Monde qu’elle allait tout mettre en œuvre pour éviter les départs contraints.