Bénéficiant depuis peu d’une division dédiée chez IBM, doté d’un milliard de dollars, le supercalculateur Watson vainqueur du jeu télévisé Jeopardy devrait bientôt pouvoir dialoguer avec ses utilisateurs.

 

 » Il ne s’agit pas de formuler une simple demande à l’ordinateur ou de lui poser une question simple. Cela c’est de la technologie du passé. Nous parlons de conversations plus réalistes allant du bavardage amical à des débats intenses. Avec nos capacités de conversations cognitives nous sommes devenus plus que des pousseurs de boutons impersonnels « , explique sur son blog le senior vice-président d’IBM en charge du Watson Group, Michael Rhodin. La plateforme Watson comprend des composants et des services divisés en quatre grands groupes : Comprendre, Raisonner, Rapporter et Apprendre.

Pour pousser plus loin le réalisme et faciliter le dialogue avec l’utilisateur, le supercalculateur sera doté d’agents virtuels développées par la startup australienne Cognea dont Big Blue, toujours à travers le blog de Michael Rhodin, vient d’annoncer l’acquisition,

Ces agents virtuels pourront adopter différents types de personnalités pour se mettre au niveau de l’utilisateur  » depuis l’interlocuteur avec costume-cravate jusqu’au gamin d’à côté « .
 » Nous nous concentrerons ainsi à créer une profondeur de personnalité qui, combinée à la compréhension de la personnalité de l’utilisateur créera un nouveau niveau d’interaction bien loin des smartphones causeurs actuels « , promet Michael Rhodin.

Fondée en 2005 par Liesl Capper et John Zakos (un ancien d’IBM Research), Cognea compte la NASA, HP ou encore la National Australia Bank parmi ses clients. La société revendique le développement d’ » agents virtuels à haut quotient intellectuel et d’assistants virtuels qui font des besognes complexes, sont toujours de bonne humeur, parlent plusieurs langages et travaillent jour et nuit « .

Le montant de cette acquisition n’a pas été dévoilé.

Parmi les champs d’activités visés par Watson figurent  la santé, la distribution, le secteur public, les transports, la météorologie ou encore la banque/assurance. Citygroup utilise ainsi la machine pour analyser les besoins des clients et leur proposer des solutions et produits ad hoc.