Rendu célèbre pour être sorti vainqueur en février 2011 du jeu télévisé Jeopardy face à deux champions humains, le supercalculateur Watson était sensé devenir une pièce maîtresse de la stratégie d’IBM en matière de Big Data.
Trois ans après c’est loin d’être le cas si l’on en croit le Wall Street Journal. Selon le quotidien économique, la machine n’avait rapporté fin octobre 2013 que 100 millions de dollars. On est encore à des années-lumière des 10 milliards de dollars par an attendus en 2024. Aussi Big Blue a-t-il décidé d’y mettre les moyens.
Watson va ainsi devenir une division à part entière dans laquelle le constructeur va injecter un milliard de dollars. Cent millions de dollars vont notamment être investis dans des sociétés s’engageant à développer des applications basées sur la technologie. Basé à New York et dotée d’une équipe de 2.000 personnes, l’IBM Watson Group sera dirigé par l’actuel senior vice-président de l’IBM Software Solutions Group, Michael Rhodin.
» C’est la première fois qu’IBM rassemble toutes les fonctions disparates nécessaires à une activité « , a déclaré à Bloomberg le vice-président de Watson Solutions, Stephen Gold. » C’est un moyen de doubler la mise « .
La firme d’Armonk affirme avoir reçu à ce jour plus de 750 sollicitations et demandes d’information émanant de développeurs d’applications.
Parmi les champs d’activités visés par Watson figurent la banque/assurance, la santé, la distribution, le secteur public, les transports ou encore la météorologie. Des coopérations ont ainsi été établies avec WellPoint (assurance), le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, Nielsen Holdings (presse et mesure d’audience) ou encore la Royal Bank of Canada. La banque Citygroup utilise quant à elle la machine pour analyser les besoins des clients et leur proposer des solutions et produits ad hoc.