L’association qui regroupe des utilisateurs Mercury s’insurge contre le prix de la version Premier de Quality Center jugé excessif. Une affaire qui en rappelle une autre opposant jadis SAP à ses clients.

L’eCUME, l’association des utilisateurs des outils Mercury, a demandé à HP Software France de revoir le prix de la version Premier de QualityCenter, l’outil de tests logiciels développé par Mercury Interactive et tombé dans la corbeille de HP suite au rachat de la société en 2006.

L’association, qui regroupe des représentants de 35 entreprises (dont près de la moitié appartient au CAC 40, notamment France Telecom, Alcatel-Lucent, Total, Air France, BNP Paribas…) totalisant plus de 4.000 licences, a obtenu une réunion auprès de la direction générale de l’éditeur, afin d’expliquer son point de vue. Réunion qui s’est soldée par un refus de HP de revoir sa position. C’est pourquoi l’eCUME a publié un communiqué forulant ses griefs.

 

Elle y explique que depuis sa version 10, l’outil se décline en deux versions, « Enterprise » et « Premier ». Celle-ci est bien entendu plus chère, l’éditeur y ayant intégré de nouvelles fonctionnalités. Jugées intéressantes par les utilisateurs, ces améliorations relèvent selon eux de la maintenance évolutive prévue dans les contrats, Ils estiment que le coût proche de 20% du montant de la licence, qu’ils payent depuis plusieurs années, couvre largement le développement de ces fonctionnalités. « L’Association rappelle à l’éditeur que sa vocation est d’enrichir ses solutions en collaboration avec ses clients utilisateurs, et ce dans le cadre d’un contrat de maintenance, qui ne saurait augmenter au bon vouloir de l’éditeur et sans justification », peut-on lire dans le document.

Pour HP au contraire, il s’agit d’un nouveau produit, ce qu’il semble bien en peine de démontrer. Par ailleurs, les membres de l’eCUME s’étonnent de ne pas trouver clairement le positionnement de Quality Center 11, dans la solution ALM (Application LifeCycle Management) présentée à l’occasion du HP Software Universe de Barcelone qui s’est déroulé récemment à Barcelone.

Cette affaire rappelle furieusement le bras de fer qui a opposé pendant de longs mois SAP à l’USF (Club des utilisateurs de SAP francophones) à propos de l’Enterprise Support. SAP qui était alors dirigé par un certain Leo Apotheker, à présent PDG de…HP. HP précise toutefois que la politique tarifaire qui lui est aujourd’hui reprochée date de 2009, ce qui absout Leo Apotheker de toute responsabilité. En revanche, c’est bien lui qui aura à dénouer en dernier ressort ce différent.