Près d’une entreprise sur deux de plus de 10 salariés utilise au moins une solution de cloud computing début 2016 en France. Elles devraient se rapprocher de deux sur trois d’ici fin 2018. C’est ce qu’estime le cabinet Markess dans sa dernière étude « Clouds hybrides, PaaS & APIs : réalités, besoins et tendances clés en France ». À ces usages multiples de solutions hébergées dans des clouds, il faut ajouter les applications et les infrastructures « non clouds » utilisées en local avec lesquelles des interactions existent. Les entreprises combinent en effet aujourd’hui les modèles et favorisent des approches hybrides, associant différents environnements (on premise et on the cloud). L’étude met en lumière trois tendances majeures.

Le cloud devient une composante essentielle du SI

Début 2016 MARKESS a interrogé 75 décideurs informatiques et métiers (en majorité dans des grandes entreprises et des ETI) ouverts au cloud computing afin de mieux appréhender leurs usages et enjeux associés.  En moyenne, ils évaluent à 30% la part de leurs environnements hébergés dans des clouds (BPaaS, SaaS, PaaS, IaaS) dans l’ensemble de leurs ressources informatiques (applicatif & matériel). Au sein de ces entreprises, le cloud est plus qu’une réalité, il est devenu une composante clé de leurs systèmes d’information.

Les clouds sont de plus en plus hybrides et interconnectés

Dans les premiers usages, les environnements cloud ne communiquaient ou n’interagissaient que très peu entre eux ou avec les environnements on premise. C’est de moins en moins le cas aujourd’hui. La tendance est à l’interaction entre ces environnements pour créer un continuum de services : 67% des décideurs interrogés indiquent que leurs environnements hébergés dans des clouds sont déjà interconnectés avec d’autres environnements on premise et/ou on the cloud. Ils devraient être 87% à fin 2017. Cette tendance valide le rôle clé pris par le cloud mais complexifie aussi les approches.

Le cloud : 20 % de croissance par an

Markess estime le marché des solutions et services de cloud computing en France à près de 5 milliards d’euros fin 2015, dont plus de 60% pour le SaaS. Il devrait croître de +19,5% d’ici fin 2017 pour atteindre les 7 milliards d’euros.

Les APIs et le PaaS jouent un rôle clé

Avec l’hybridation, les problématiques d’intégration deviennent cruciales et impliquent, dans certains cas, de réviser les processus et les architectures. Autre conséquence, plus de 80% des décideurs interrogés recourent déjà ou comptent recourir à des APIs (Application Programming Interfaces) pour interconnecter leurs environnements hébergés dans des clouds avec d’autres environnements. Ils sont autant à penser que le PaaS (Platform as a Service) peut répondre à certains des enjeux associés.

« Le PaaS et les APIs apparaissent de plus en plus comme des faciliteurs du dialogue et de l’intégration au sein d’environnements hybrides on premise / on the cloud », considère Emmanuelle Olivié-Paul, Directrice Associée de Markess, en marge de l’étude. Le recours croissant aux APIs, services web et PaaS induit cependant d’autres enjeux que l’étude dévoile plus en détails.

 

Cloud hybride : facteur essentiel de la transformation numérique

Selon une étude d’IDG Research Services commanditée par EMC, l’adoption du cloud hybride permettrait de rendre l’informatique plus agile, ainsi qu’une exécution des initiatives numériques plus rapide, plus facile et moins coûteuse.
Afin de relever ces défis posés par la transformation numérique, les responsables informatiques se tournent vers les environnements cloud hybrides, adoptant une infrastructure modernisée mêlant plusieurs modèles : un data center classique, un cloud privé, un cloud privé managé et un cloud public.

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