Markess International vient de faire paraître un référentiel de pratiques consacré à l’externalisation des infrastructures IT avec le Cloud computing.

Une étude réalisée à partir de 175 interviews conduites de juin à septembre auprès décideurs (à 75% IT) d’entreprises et d’administrations françaises et de prestataires actifs sur le marché des solutions de Cloud.

Cette étude nous apprend notamment que plus d’un décideur informatique sur deux prévoit d’augmenter la part de son budget dévolu à des projets d’externalisation Cloud d’ici à 2015 et que les services de Cloud prennent progressivement le pas sur d’autres formes d’externalisation (hébergement classique, infogérance, exploitation d’infrastructures…). Un marché qui progresse de 30% par an. La gestion contractuelle des services de cloud computing externalisés reste cependant encore complexe pour deux décideurs sur cinq par rapport à d’autres approches d’externalisation.

Un chapitre est notamment consacré aux attentes des clients vis-à-vis des prestataires de services. Celles-ci « portent avant tout sur la gestion des niveaux de service, les solutions d’administration et de supervision ainsi que de sécurité, écrit Markess. Plus de 80% d’entre eux mentionnent par ailleurs des besoins en services managés (monitoring de performance, gestion des sauvegardes, tests d’intrusion, administration et supervision…) jusqu’à l’exploitation de leurs clouds (cf. approches mixtes notamment de type clouds hybrides) ».

« Des attentes qui conduisent les prestataires de services à faire évoluer leur modèle économique favorisant l’émergence de nouveaux profils de type opérateurs ou infogéreurs de clouds », note le cabinet d’études.

« Lors de leur choix, les décideurs informatiques sont tout particulièrement sensibles au rapport prix/valeur/délais, aux garanties de performance et de disponibilité ainsi qu’à la localisation des datacenters qui hébergeront leurs infrastructures ainsi portées dans le cloud », poursuit Markess. Et de noter au passage « un accroissement de leurs exigences en matière d’engagements contractuels. Les offreurs du marché doivent notamment simplifier les aspects contractuels, les rendre plus clairs et transparents vis-à-vis du client ».

Entrent également en ligne de compte les capacités de management des prestataires, leurs capacités de et d’accompagnement en amont, de gestion des services délivrés, ainsi que sur leur stratégie de commercialisation et leurs compétences techniques.

Markess distingue différentes catégories d’acteurs aux origines variés se positionnant sur le marché des services de cloud computing externalisés pour les infrastructures IT.

–          Les opérateurs de datacenters dont le cœur de métier est dévolu aux infrastructures physiques, la majorité d’entre eux disposant de datacenters en France ;

–          Les hébergeurs à valeur ajoutée, spécialistes de la gestion d’infrastructures IT externalisées avec des solutions de cloud computing ;

–          Les opérateurs réseaux qui, au-delà de leur compétence dans la gestion des réseaux et les services managés, font valoir leur expertise dans le domaine de l’hébergement et du cloud computing ;

–          Les opérateurs de clouds souverains nés avec le soutien de fonds pulics et proposant des solutions hébergées sur le sol français ;

–          Les infogéreurs qui, au-delà de leur activité d’infogérance classique, évoluent vers le modèle du cloud computing et peuvent aussi proposer des compétences en conseil, en intégration…

Dans chacune de ces catégories, Markess précise qu’il ne faut pas omettre des acteurs plus globaux, en majorité d’origine américaine, pouvant répondre à des besoins internationaux et/ou venant challenger les offres locales.