Les dépenses en produits et services IT vont grimper de 3,3% par an en moyenne d’ici 2020. C’est ce qu’affirme IDC qui table à cette échéance sur un chiffre d’affaires global de 2,7 billions de dollars. En 2016 le compteur devrait s’arrêter aux environs de 2,4 billions de dollars.
Parmi les tendances décelées par le cabinet figure le dynamisme des secteurs financiers et manufacturiers, dont les entreprises continuent à investir dans les troisièmes plateformes (cloud, mobilité, Big Data) dans le cadre de leur transformation numérique. Le secteur des télécommunications ne devrait pas quant à lui sortir rapidement de sa léthargie actuelle, bien que les dépenses devraient commencer graduellement progresser comparé à ces dernières années.
Les domaines précités (finance, production et télécoms), dont les investissements sont les plus élevés, pèseront en 2020 un tiers des dépenses en matière d’IT estime IDC.
Entraînés par le marché du smartphone, les achats du secteur grand public représenteront à cette échéance un quart du chiffre d’affaire IT. Ces achats – qui pâtiront de la diminution des ventes de PC et de tablettes – auront cependant un effet ralentisseur sur le marché IT en général. Les ventes de tablettes bénéficieront toutefois d’un relatif dynamisme auprès du marché professionnel.
Sur un plan sectoriel, le domaine le plus actif sera celui de la santé qui devrait connaître une croissance moyenne de 5,7%, en dépit de préoccupations selon lesquelles le pic de croissance serait désormais atteint.
La banque, les médias et les services professionnels devraient eux aussi bénéficier d’une solide croissance de l’ordre de 4,9% et peser 475 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2020. Une amélioration progressive est par ailleurs attendue concernant les dépenses du service public et celles du secteur de l’énergie, à condition, pour ce dernier, que le prix du pétrole reparte à la hausse.
IDC estime par ailleurs que 45% des dépenses proviendront des très grandes entreprises (plus de 1.000 salariés), les plus de 70 millions de TPE (1 à 9 salariés) comptant pour un quart des investissements. Enfin, les moyennes (100 à 499 salariés) et grandes entreprises (500 à 999 salariés) connaîtront, avec pour chacune d’entre elles une croissance de 4,4%, la plus forte progression en matière d’investissements IT. « La plus forte croissance se trouve parmi les entreprises de taille moyenne, qui sont plus souples que les très grandes entreprises et moins exposées à la volatilité économique que les plus petites entreprises », explique dans un communiqué Stephen Minton, vice-président d’IDC.