Malgré la hausse plus que modeste constatée au premier trimestre, IDC prévoit une croissance soutenue du marché des infrastructures cloud (serveurs, stockage et commutateurs) en 2016. Celui-ci devrait selon le cabinet progresser de 15,5% pour atteindre 37,1 milliards de dollars. En comparaison, les dépenses destinées aux infrastructures IT traditionnelles (non-cloud) baisseraient de 4,4%. Ce qui n’empêcherait pas ces dernières de s’octroyer la part du lion avec 63,4% des dépenses consacrées aux utilisateurs.

La plus forte hausse des dépenses concerne le cloud public. Celles-ci devraient grimper de 18,8% à 23,3 milliards de dollars. Les sommes consacrées au cloud privé progresseraient quant à elles de 10,3% pour atteindre 13,8 milliards de dollars, plus de 60% de ces dépenses étant consacrées aux clouds privés sur site. Ces évolutions s’observeront dans toutes les régions du monde estime IDC.

Sur le plus long terme, le cabinet s’attend à un taux de croissance annuel moyen de 13,1% pour atteindre 59,5 milliards de dollars en 2020. Cette somme représenterait alors 48,7% des dépenses totales d’infrastructures IT. Les débours en matière de cloud public et privé, augmenteraient en moyenne de respectivement 18,8% et 10,3%. Les sommes consacrées aux infrastructures IT traditionnelles baisseraient quant à elles de 1,4% en moyenne d’ici cet horizon.

L’adoption majoritaire du cloud public devrait se concrétiser en 2020 par de lourds investissements réalisés par les fournisseurs de services. Ces derniers dépenseront alors 38,4 milliards de dollars estime IDC. Une somme à comparer aux 21,1 milliards de dollars consacrés cette année-là aux infrastructures de cloud privé.

« Malgré la faiblesse des demandes en infrastructures hyperscales constatée au premier trimestre, nous pensons que les dépenses en matière de cloud public vont augmenter au cours du second semestre », commente dans un communiqué Natalya Yezhkova, directrice de recherche Solutions de stockage chez IDC. « Partout nous observons toujours une demande stable pour les services de cloud public, ce qui génère des investissements en matière d’infrastructures de la part des fournisseurs de services clouds. La volatilité économique et financière que nous constatons dans certaines régions va accroître la demande, à condition cependant que la sophistication croissante des offres en matière de cloud public permette aux organisation de satisfaire leurs besoins dans une multitude de domaines. Les modèles de tarification orientés OPEX devraient donner un certain relief aux budgets IT, plutôt contractés. »