Dell n’utilisera plus de puces chinoises dans ses produits d’ici 2024, selon un article du journal économique japonais Nikkei Asia qui cite des sources anonymes. HP – qui vient de revendre sa participation dans la coentreprise H3C basée en Chine, alors que le groupe s’en disait satisfait il y a quelques mois à peine – va prendre des mesures semblables à celles de Dell prochainement.

Ces mesures s’inscrivent dans le changement stratégique des États-Unis à l’égard de la Chine en matière d’approvisionnement. En effet, l’an dernier, le gouvernement américain a mis en place de nouveaux contrôles à l’exportation afin d’empêcher la vente de toutes les puces susceptibles d’être utilisées dans des applications d’intelligence artificielle (IA) et de calcul intensif, ainsi que de bloquer l’usage de tout équipement susceptible d’être employé à la fabrication de puces logiques, de DRAM ou de mémoire flash.

Les deux fabricants de PC et d’infrastructures IT demandent à leurs fournisseurs de réduire le volume des composants provenant de la Chine, y compris ceux fabriqués dans le pays par des fabricants non chinois.

Dell ne souhaite pas commenter ses plans en détail comme on peut le constater dans une déclaration stéréotypée envoyée au Register : « La Chine est un marché important où nous avons des membres de l’équipe et des clients à servir. Nous explorons continuellement la diversification de la chaîne d’approvisionnement à travers le monde. »

Le défi est d’ampleur étant donné que des milliers de composants entrent dans la composition des PC, des serveurs, des commutateurs de réseau et du matériel de stockage. Or, la Chine est devenue un lieu de fabrication essentiel pour nombre d’entre eux au cours des dernières décennies.

De son côté, le gouvernement chinois a prévu que son administration se passe d’équipements PC étrangers d’ici 2024.