La crise Covid n’a pas ralenti le développement de Cybereason en France. Éditeur d’une solution de protection des points de terminaison et de détection des menaces, Cybereason continue d’étoffer l’équipe de son bureau français et de recruter de nouveaux partenaires à un rythme soutenu. Au démarrage de l’activité fin 2018, le bureau français comptait deux personnes. Un an et une nouvelle levée de fonds de 200 millions de dollars* plus tard, l’équipe française atteignait six personnes. Avec le recrutement en mars dernier d’une nouvelle responsable channel, Fatiha Saadna, elle en compte désormais neuf et devrait atteindre douze personnes d’ici à la fin de l’année.

Même croissance rapide du côté des partenaires : la signature d’un partenariat avec Econocom Digital Security le mois dernier porte à sept le nombre de partenaires actifs de la marque en France. Ce dernier rejoint ainsi Advens, I-Tracing, Intrinsec, Nomios, Securiview et ACknowledge. Des discussions sont également en cours avec Orange Cyberdefense, qui a racheté deux partenaires européens de Cybereason : SecureLink (Pays nordiques) et SecureData (Royaume-Uni). Et l’éditeur souhaite poursuivre sur ce rythme en recrutant notamment des partenaires locaux pour répondre aux demandes identifiées en régions et, éventuellement, un grossiste à valeur ajoutée.

Cybereason justifie cette croissance rapide de ses effectifs et de son réseau de partenaires par la forte demande du marché pour les solutions de protection des points de terminaison et de détection des menaces. Une demande qui devrait rester forte à l’avenir malgré le ralentissement économique induit par la crise sanitaire. En accélérant le développement du travail à distance, le Covid-19 devrait au contraire stimuler la demande de solutions de sécurité, estime Mario Georgiou, directeur channel Europe de l’éditeur (photo).

Une hausse de la demande que Cybereason espère capter à son profit, fort de la supériorité revendiquée de sa solution par rapport à la concurrence. Cybereason met notamment en avant sa performance (elle détecte les menaces « presque en temps réel » et elle a obtenu la meilleure note (AAA) dans la catégorie Résistance aux intrusions dans le dernier test AEP du NSS Labs Inc. Avec 100 % des malwares et exploits détectés et bloqués) ; son agent unique (qui assure à la fois les fonctions de protection et de détection) ; et sa couverture. Elle couvre les points de terminaison sous Windows – y compris les anciennes versions non supportées, sous Linux et, depuis quelques jours, sous iOS et Android. Avec le support des terminaux mobiles, Cybereason affiche désormais une couverture complète des points de terminaison du marché.

En France, Cybereason revendique plusieurs dizaines de clients actifs. Principalement des grands comptes que l’éditeur recrute dans les secteurs de l’automobile, des hôpitaux, de la santé, de la finance, du luxe et de l’industrie. Mais sa solution convient également aux PME à partir d’une centaine de salariés. L’éditeur en a déjà signé quelques-unes qui ne comptent que quelques centaines de points de terminaison déployés contre 100.000 pour son plus grand client français.

Cybereason oriente en général ces clients, dépourvus de service de sécurité en interne, vers des fournisseurs de services de sécurité infogérés (MSSP), capables de leur mettre à disposition et de gérer ses solutions sous forme de service. Parmi ses partenaires français, Advens, I-Tracing, Intrinsec et Econocom Digital Security assument ce rôle.

Cybereason ne divulgue pas son chiffre d’affaires. Craft l’estime néanmoins à 50 millions de dollars pour l’année 2018 (pour un effectif de près de 600 personnes actuellement). L’éditeur revendique 600 clients au niveau mondial. En France, la société espère au moins doubler ses revenus cette année.

À noter que Cybereason vient de mettre en œuvre un nouveau programme partenaire qui met l’accent sur la formation technique. Les partenaires français sont en cours de certification. Parmi eux, plusieurs sont susceptibles d’atteindre le niveau d’accréditation le plus élevé, « Game changer », qui suppose de justifier d’au moins trois personnes certifiées sur la partie technique, d’autant sur la partie commerciale et d’atteindre 1 M€ de chiffre d’affaires annuel.

*portant à 389 M$ le montant total des fonds levés depuis sa création en 2012