Quatre mois après avoir déposé une demande d’introduction en bourse auprès de la SEC (l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers), Cybereason licencie une centaine d’employé·e·s, soit environ 10% de son personnel.

En juillet dernier, la startup spécialisée dans la protection des points de terminaison et de détection des menaces levait 275 millions de dollars, suivi d’une autre levée de fonds de 50 millions de dollars à l’automne. Le dépôt de la société évaluait Cybereason à 5 milliards de dollars.

« Cette décision a été extrêmement difficile à prendre », déclare l’entreprise dans un communiqué. La formulation fait écho à l’annonce de la licorne californienne Lacework, la semaine dernière, qui licencie 20% de son personnel. « Les conditions du marché technologique haussier se sont inversées et le marché des introductions en bourse dans le secteur de la technologie s’est refermé. Les entreprises comme la nôtre doivent désormais faire preuve d’une discipline financière plus stricte et donner la priorité à la rentabilité plutôt qu’à la croissance du chiffre d’affaires ».

Depuis sa création en 2012, Cybereason a levé environ 750 millions de dollars de fonds. La start-up compte parmi ses investisseurs SoftBank, Google Cloud et une société de capital-investissement dirigée par un ancien secrétaire du Trésor américain.

Le média israélien Calcalist rapporte que les licenciements ont lieu en Israël, aux États-Unis et en Europe. Rappelons que la société a établi un bureau en France à la fin 2018.