Selon les médias locaux, Cognizant va supprimer un nombre non divulgué d’emplois en Inde, où se trouve environ 70% de l’effectif total du fournisseur de services IT. Ces licenciements font suite à la publication jeudi par l’entreprise de marges en baisse et d’un chiffre d’affaires inférieur aux attentes au premier trimestre.
Selon le Business Standard, Cognizant semble surtout tailler dans ses effectifs de niveau intermédiaire. Une précédente vague de licenciements a eu lieu en 2017, rapporte le quotidien économique de langue anglaise. De son côté Business Today croit savoir que ces suppressions de postes sont destinées à réduire les coûts et à rétablir la croissance.
Interrogé par nos confrères de CRN, Cognizant a répondu par courrier électronique. « Dans le cadre de notre programme de réalignement, la direction évalue actuellement diverses stratégies, notamment des programmes supplémentaires de suppressions d’emplois. Le calendrier, la nature et l’ampleur de ces initiatives ne sont pas finalisés pour le moment », indique le communiqué. La société de Teaneck (New Jersey) a ajouté qu’elle comptait environ 285.000 employés dans le monde au premier trimestre, soit une augmentation de 9,3% par rapport aux 261.400 collaborateurs qu’elle employait un an plus tôt.
Au cours du trimestre, le chiffre d’affaires a atteint 4,11 milliards de dollars, en hausse de 5,1% sur un an. Cette croissance est inférieure aux attentes des analystes selon Seeking Alpha. La marge d’exploitation conforme GAAP s’est établie à 13,1%, contre 17,7% au même trimestre de l’exercice précédent. Le bénéfice net s’est élevé à 441 millions de dollars, contre 520 millions de dollars un an plus tôt. Le bénéfice par action GAAP a représenté 0,77 dollar, en baisse par rapport au 0,88 dollar de l’an dernier.
Dans un communiqué financier le CEO de la société, Brian Humphries, a reconnu les performances décevantes de Cognizant. « La croissance et les performances de Cognizant au cours du trimestre laissent une marge d’amélioration. Bien que nous soyons encouragés par notre orientation client, l’esprit de conquête de nos employés et notre innovation, nous ne sommes pas encore à la hauteur des opportunités du marché. Nous sommes déterminés à renforcer notre exécution pour investir dans la croissance et générer de la valeur pour les actionnaires », explique-t-il.
Pour le trimestre en cours, la société prévoit une croissance des revenus sur douze mois comprise entre 3,9 et 4,9% à taux de change constant. Pour l’ensemble de l’exercice 2019, elle table sur une hausse de 3,6 à 5,1% à taux de change constants. « Nos perspectives révisées pour l’ensemble de l’exercice reflètent la sous-performance du premier trimestre et les prévisions de ralentissement de la croissance des services financiers et de la santé pour le reste de 2019 », indique dans le communiqué Karen McLoughlin, directrice financière. « Au cours des prochains trimestres, nous entendons rapprocher notre structure de coûts de nos prévisions de chiffre d’affaires tout en continuant d’investir dans la croissance, le talent et notre portefeuille de solutions innovantes pour accélérer notre passage au numérique. Notre solide bilan nous permet de conserver une flexibilité financière tout en restituant du capital aux actionnaires. »