C’est clair et net : le Cigref s’engage « à la demande de certains de ses membres, à accompagner ceux qui le souhaitent dans leur réflexion sur les différentes stratégies de sortie des contrats Oracle ». C’est ce que l’on peut lire dans un communiqué de l’association qui rassemble plus de 140 grands comptes privés mais aussi publics.
Interlocuteur d’Oracle depuis plus de 10 ans, le Cigref et son homologue européen EuroCIO (qui compte plus de 1.000 membres) constatent la dégradation de la qualité des échanges entre l’éditeur et ses clients en France et en Europe. C’est l’absence de réponse d’Oracle à un courrier des deux associations concernant l’impossibilité de trouver un accord entre l’éditeur et VMware au sujet de la virtualisation des bases de données (l’utilisation d’un hyperviseur VMware s’avère en général très coûteuse pour le client, la firme de Larry Elleson privilégiant l’hyperviseur maison Oracle VM) qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Dans leur communiqué les deux organismes attirent l’attention d’Oracle sur les résultats « accablants » de l’étude Supplier Satisfaction Survey réalisée par EuroCIO l’an dernier. Il ressort de cette dernière que sur 100 DSI ayant répondu à l’enquête, respectivement 80% et 75% d’entre eux considèrent que les contrats Oracle et les modèles de licence de l’éditeur ne présentent pas suffisamment de flexibilité. Une majorité de ces responsables informatiques préfèreraient d’ailleurs avoir un autre fournisseur pour leurs produits et services. Pire encore, la moitié des répondants affirment travailler sur une stratégie de sortie.
Le Cigref et son homologue européen ne ferment toutefois pas la porte à « un dialogue apaisé et de qualité » qui se ferait « au bénéfice de toutes les parties ». Ils fondent un certain espoir sur les contacts pris avec le vice-président cloud d’Oracle EMEA, Tino Scholman.
Reste que quitter Oracle, c’est plus facile à dire qu’à faire. D’autant que le concurrent SAP se montre tout aussi vorace lorsqu’il s’agit de monnayer ses licences.