Alors que les licenciements se multiplient aux Etats-Unis, fortement touchés par le coronavirus, quelques CEO de la Silicon Valley et des environs ne se laissent pas entraîner dans ce mouvement, et le font savoir.

Ainsi, le patron de Palo Alto Network Nikesh Arora (photo) s’engage à ne pas licencier ni à réduire les salaires afin de permettre à l’entreprise, mais surtout à ses salariés de surmonter la pandémie de Covid-19. « Nous nous sommes engagés à ne pas licencier dans notre entreprise parce que les gens sont très précaires, les gens se demandent s’ils auront un emploi une fois que la situation économique se rétablira », a-t-il déclaré sur la chaîne CNBC.

Le patron du spécialiste de la sécurisation des réseaux a promis de ne pas se verser de salaire pendant la crise. Il a ajouté que lui et son conseil d’administration contribueraient à hauteur de 4 millions de dollars à un fonds de soutien destiné aux employés modestes (sécurité, cafetaria…) afin de leur permettre de traverser la crise. Il appelle les salariés mieux rémunérés à réunir un million de dollars supplémentaire. « Nous espérons que plus de 5 millions de dollars seront ainsi collectés très rapidement afin d’aider d’abord et avant tout nos employés dans le besoin, d’aider nos travailleurs payés à l’heure et, troisièmement, pour soutenir la communauté dans laquelle nous sommes tous. Nous avons choisi de privilégier les employés et les personnes par rapport aux bénéfices à court terme parce que les gens sont très préoccupés par ce qui se passe autour d’eux », a encore expliqué Nikesh Arora.

Le dirigeant a également promis de maintenir le nombre d’employés de CloudGenix, le spécialiste SDWan dont-elle a annoncé mardi l’acquisition pour 420 millions de dollars. « Ils font partie de la famille », a-t-il expliqué.

Palo Alto emploie plus de 7.000 personnes en Californie, à Tel Aviv et en Inde. Le nombre d’employés de CloudGenix n’est pas précisé.

D’autres grands patrons s’opposent aux licenciements. C’est le cas de Dan Schulman, qui dirige PayPal, et de Matt Murphy, à la tête du fabricant de semi-conducteurs Marvell Technology.  « S’ils sont malades, nous les payons. Si un bureau ferme, nous les payons. Nous devons vraiment avoir à cœur leur santé et leurs finances alors que nous faisons actuellement face à cette crise », a déclaré ce dernier à CNBC.

A cette liste, il faut encore ajouter le CEO de Salesforce. Marc Benioff a en effet tweeté la semaine dernière que sa société ne procéderait pas à des licenciements significatifs au cours des 90 prochains jours. « Nous allons payer nos travailleurs rémunérés à l’heure bien que nos bureaux soient fermés. Nous encourageons notre Ohana (ndlr : communauté de salariés) à payer leurs salariés rémunérés à l’heure comme les femmes de ménage et les promeneurs de chiens », peut-on lire.