Le fournisseur d’accès Internet vient de déposer un brevet protégeant un projet de data center bâti en hauteur, à la fois économique à construire et à refroidir. Ses quelque 1000 clients devraient en profiter dès mi-2011.


Comme beaucoup de ses confrères, le fournisseur d’accès Internet francilien a décidé d’internaliser son hébergement pour répondre à la demande grandissante de ses clients pour des services de hosting associés à de la fibre optique. La société s’apprête donc à lancer la construction de son propre data center à Marne-La-Vallée dans l’enceinte du cluster de la cité Descartes.

Mais le projet de Celeste présente une singularité qui devrait susciter beaucoup d’intérêt de l’écosystème : il s’agit du premier data center qui sera logé dans une construction verticale. En l’occurrence deux tours de cinq étages (de 16 m de hauteur) offrant au total 900 m2 de surface utile et permettant d’abriter 200 baies de kVA.

Associé au cabinet d’architecte ENIA, le fournisseur d’accès a imaginé un système de refroidissement par cheminée utilisant l’air extérieur. « Les baies sont disposées les unes sur les autres séparées par des grilles, détaille Nicolas Aubé, président-fondateur de Celeste. Un seul flux d’air suffira à refroidir l’ensemble ».

Protégé par brevet cette innovation doit permettre d’offrir un PUE de 1,3, soit une économie de l’ordre de 35% de la consommation d’énergie par rapport à un data-center traditionnel et un coût au mètre carré divisé par cinq. Et pour encourager ses clients à modérer leur dépense électrique, Celeste facturera l’hébergement en fonction de l’énergie  consommée.

Les travaux de la première tranche devraient démarrer au mois de juin et durer un an. Grâce à cet investissement, le FAI espère plus que doubler son chiffre d’affaires (4 M€ en 2009 en croissance de 45%) d’ici à la fin de l’année 2012 en franchissant la barre des 10 millions d’euros (pour un effectif d’une quarantaine de personnes contre 25 actuellement). D’autres tranches pourront être réalisées par la suite.