LSE s’impose comme un des leaders des logiciels de gestion sur le secteur du bâtiment grâce au rachat de l’activité BTP de Cegid. L’éditeur double ses revenus, ses clients et ses effectifs.


L’éditeur spécialisé dans les solutions de gestion pour le secteur du bâtiment accède aux premiers rôles sur le segment des moyennes entreprises grâce au rachat de l’activité BTP de Cegid. LSE hérite notamment de 12.000 clients, représentant 1,6 M€ de revenus annuels, et d’une équipe de dix personnes. « Uniquement des opérationnels (commerciaux, consultants et développeurs, précise Olivier Bouderand, directeur général de LSE qui s’est engagé à ne pas révélé le montant de la transaction.

« Le fonds de commerce de Cegid est parfaitement complémentaire du nôtre, souligne Olivier Bouderand. Nous héritons notamment de clients plutôt plus importants que les nôtres, d’une solution de gestion de maintenance (ciblant les plombiers-chauffagistes), et surtout d’un intégré, en l’occurrence Cegid Business BTP, offres que nous n’avions pas ». LSE récupère également le réseau de distribution existant de Cegid, soit une grosse vingtaine de partenaires (à comparer au cinq partenaires actifs de l’éditeur). Au passage, LSE devient l’un des plus gros partenaires Cegid sur la partie Comptabilité-Paye, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 600.000 € annuels.

LSE compte exploiter concomitamment sa gamme historique, LSE Bâtiment, actuellement en version 9, et l’offre de Cegid, qui vient de sortir en version 8. À ce titre, l’éditeur continuera de s’appuyer sur l’atelier de développement logiciels CBP de Cegid. Cette opération, qui porte son effectif à une trentaine de personnes, devrait lui permettre de doubler son chiffre d’affaires en année pleine. La société, qui a réalisé 1,37 M€ de chiffre d’affaires en 2008, espère ainsi franchir la barre des 3 M€ en 2010 avec une rentabilité nette de l’ordre de 15%.

Le financement de l’opération est assuré à 90% par un prêt bancaire, garanti à hauteur de 50% par Oséo, le complément étant autofinancé. Pour Cegid, cette transaction est l’opportunité de se désengager d’un secteur d’activité où il n’avait pas atteint la masse critique de façon à privilégier les marchés sur lesquels il figure parmi les leaders (notamment le retail, l’industrie, l’hôtellerie-restauration…).