Alors que le salon Cartes et Identification a fermé ses portes le 17 novembre dernier, l’industrie de la carte à puce semble à un nouveau tournant. De nouveaux entrants s’intéressent à ce marché.

 

L’édition de Cartes 2011 ne restera pas dans les annales comme celle d’une révolution technologique majeure (à part peut-être les cartes SIM NFC présentées par WatchData). Crise économique oblige, les principaux stands voulaient rassurer en présentant des produits concrets déjà en cours de commercialisation (comme les différents lancements de paiement sur téléphone mobile en mode NFC, ou les outils d’activation et de personnalisation à distance des cartes SIM), ou des offres commerciales existantes (installations de Facebook et de Windows Live Messenger sur les cartes SIM chez Gemalto qui les vend déjà en Amérique Latine, paiement de personne à personne entre porteur de cartes Visa déjà disponible depuis octobre, ou cartes à puce avec générateur de mot de passe aléatoire intégré déjà utilisé par la banque turque TEP).

De la carte à puce au dispositif de sécurité


Pour autant, en toute discrétion, ce salon marque un tournant. Le premier indice se voit dans l’intitulé des chiffres publiés par l’association Eurosmart. Celle-ci parle désormais de Smart Secure Devices (dispositifs sécurisés intelligents) au lieu de parler de Smart Card (carte à puce). En effet, désormais avec le développement des projets NFC et du marché du Machine-to-Machine, les cartes à puces ne sont plus visibles (elles se cachent sous le plastique du téléphone ou de la carte pour le NFC, elles sont carrément soudées dans les compteurs électriques ou les voitures) et ne sont finalement plus qu’un composant comme les autres dans un ensemble plus vaste.

Pour s’attaquer à ces marchés, les fabricants de cartes à puce ont du changer leur fusil d’épaule, comme auparavant en informatique classique, avec IBM ou HP. De fournisseurs de matériels, puis de logiciels associés, ils se veulent désormais prestataire de services. Tous – Gemalto, Oberthur, Giesecke & Devrient – se présentent désormais comme TSM (Trusted Services Manager) et proposent à leur client de gérer à leur place les applications et informations présentes sur la carte. Voire, puisqu’ils savent gérer les identifications et sont spécialisés en sécurité, de tenter de reconquérir le marché de l’entreprise en proposant leurs cartes à puce comme outil de sécurité ultime pour le Cloud computing. Si Gemalto et Vasco semblent les plus avancés dans ce domaine, tous s’apprêtent à partir à l’assaut des nuages pour grappiller quelques clients de plus.

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