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2011 sera-t-il l’année de l’émergence du paiement mobile via NFC ? Alors que le salon Cartes & Identifications 2010 bat actuellement son plein à Paris, proposant notamment des éclairages autour de l’Internet des objets et de l’ensemble de la sphère du sans-contact et du Machine-to-Machine, Visa Europe a décidé de monter d’un cran dans la démocratisation des usages en matière de paiement mobile.

Le groupe spécialisé dans le paiement bancaire, qui occupe une place prépondérante sur le paiement par carte dans le monde (via EMV – Europay Mastercard Visa – le standard de sécurité des cartes bancaires à puce européennes) a décidé de se rapprocher de ses partenaires afin de les doter de solutions techniques capables de proposer des services aux usagers. Visa Europe, tout à sa stratégie de s’imposer sur un marché en devenir aux débouchés lucratifs, a donc inauguré Visa Mobile Gateway et Key Management Service, une plate-forme de services censée permettre aux banques de gérer et de sécuriser des applications de sans-contact dans des téléphones portables, d’une part. Mais d’autre part – et c’est un point important – d’”industrialiser” le lancement de nouveaux services liés notamment au paiement mobile, et d’en accélérer ainsi la commercialisation auprès des consommateurs. Autrement dit, réduire le coût de la mise en pratique de services bancaires reposant sur NFC.

Pour le monde du paiement mobile, cela signifie que le fossé entre les organismes de paiement par carte et les consommateurs tend à se combler. Les banques, émettrices de cartes du réseau Visa, auront à disposition une solution technique pour transcrire le système de transactions dans un environnement mobile et l’adapter aux contraintes du paiement sans-contact (notamment la sécurité) .” Le service de passerelle mobile de Visa (Visa Mobile Gateway) repose ainsi sur ces systèmes d’autorisation [mis en place par Visa auprès des banques, NDLR], qui traitent plus de 9 milliards de transactions par an en Europe. Grâce à cette passerelle, les émetteurs de cartes Visa peuvent utiliser le système pour communiquer avec l’application de paiement mobile logée dans un microprocesseur sécurisé dans le téléphone. Ce microprocesseur peut prendre la forme d’une puce embarquée, d’une carte mémoire amovible, ou être directement intégré à la carte SIM”, indique le groupe.

Parmi les services intégrés, Visa Europe cite par exemple “la gestion de l’application de paiement et du compte client pour des opérations telles que la réinitialisation du mot de passe, des mises à jour régulières de l’application Visa comme la réinitialisation des compteurs offline, la consultation d’un solde”. Avec comme fil conducteur, la sécurité des transactions, qui constitue encore une préoccupation, confie Visa Europe.

Il faut préciser que Visa Europe n’est pas à son coup d’essai en matière de paiement mobile et a réalisé des projets pilotes en Finlande, en France, en Italie, en Pologne, au Portugal, en Espagne, en Suisse, en Turquie et au Royaume-Uni. En Turquie, notamment, le groupe a testé une application de paiement sans-contact en intégrant une puce NFC dans le slot MicroSD d’un portable, dans le but d’accélérer le développement de services. Et certainement de pouvoir se passer des terminaux NFC qui se font encore rares.

En investissant dans le NFC et le paiement mobile, Visa Europe compte également profiter d’un gros marché, qui aujourd’hui reste latent sauf dans les pays émergents, mais dont les perspectives sont considérables pour un organisme de paiement. Ainsi selon le Gartner, le nombre de transactions de paiement mobile devrait s’élever à plus de 3 milliards en 2014 dans la zone EMEA contre seulement 425 millions en 2010, et 207 millions en 2009. La montée en puissance a déjà commencé en Europe, mais est beaucoup plus lente que dans la zone Asie-Pacifique où les transactions s’élèvent à plus d’un milliard en 2010.

Visa Europe mise également sur des déploiements des technologies NFC à grande échelle, comme le projet Cityzi lancé par la Ville de Nice. Face au succès rencontré auprès de grand public niçois, ce projet a poussé les opérateurs mobiles – des acteurs clés en France dès qu’on parle de mobilité – à non seulement étoffer leur catalogue de téléphones supportant la technologie sans-contact, mais également à reproduire l’initiative dans d’autres villes. La courbe d’apprentissage des consommateurs face au sans-contact devrait ainsi s’accélérer.


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