A l’occasion du Web 2.0 Summit, les patrons de Google et RIM ont confirmé leur engagement dans le sans-contact et comptent intégrer la technologie NFC dans leurs futurs terminaux et OS.

 

NFC, star du Web 2.0 Summit. Le paiement mobile via NFC s’est retrouvé subitement sous le feu des projecteurs, hier mardi 16 novembre, aux Etats-Unis. A l’occasion du Web 2.0 Summit, une conférence lors de laquelle les membres influents de la communauté IT viennent exposer leur vision, Google et RIM, deux des acteurs cadres de la téléphonie mobile dans le monde, ont annoncé que leur OS et terminaux respectifs embarqueraient bien le support de la technologie NFC (Near Field Communication – communication en champ proche). Donnant ainsi un coup de pouce à la technologie clé du sans-contact et du paiement mobile, freinée dans sa progression par l’absence de terminaux NFC compatibles sur le marché.

C’est d’abord Eric Schmidt, patron de Google, qui a présenté au public un futur terminal Nexus animé par un OS Android embarquant une puce NFC. Exploitant ainsi pleinement le potentiel de NFC que la prochaine mouture d’Android – nom de code Gingerbread – supportera en natif. La sortie de Gingerbread est prévue d’ici quelques semaines, a aussi affirmé le patron de Google, comme le relatent nos confrères de Eweek.

Si Eric Schmidt s’est bien sûr appuyé sur l’exemple du paiement mobile – “le téléphone portable NFC remplace la carte de de crédit”-, le patron de Mountain View a également évoqué des possibilités d’enrichissement de recherches et de push d’ informations. NFC pourrait ainsi capter des informations environnantes pour les ramener vers l’utilisateur (comme les bons de réduction par exemple), ouvrant la voie à un commerce mobile contextualisé. Ce qui, selon Eric Schmidt, accélérerait les procédures d’achats et donc de paiement.

Une arrivée par la grande porte

Pour NFC et le paiement mobile, Google et Android constituent assurément un allié de poids, tant l’OS mobile connaît une progression fulgurante sur le marché de la téléphonie mobile. Deuxième avec 25 % de parts de marché au niveau mondial au troisième trimestre, selon Canalys, Android est aujourd’hui l’OS mobile le plus installé sur des terminaux aux Etats-Unis. NFC bénéfierait donc de cette force de frappe et d’une entrée sur le marché par la grande porte.

De son côté, RIM, constructeur du Blackberry, est également venu apporter sa pierre à l’édifice NFC, toujours à l’occasion du Web 2.0 Summit. Jim Balsillie, Pdg du constructeur canadien, a ainsi confirmé que ses futurs terminaux supporteront NFC – sans préciser toutefois de calendrier particulier. “Nous serions des imbéciles de ne pas l’utiliser”, a-t-il dit, selon les propos relatés par nos confrères de BusinessInsider. Le constructeur, qui doit affronter Android et l’iPhone, mais également Windows Phone 7 et webOS, sur le segment de la mobilité, débarque également sur le marché des tablettes tactiles avec le Playbook. Jim Balsillie n’a pas précisé si NFC pourrait à terme être intégré à cet appareil.


Apple : NFC pour remplacer Bluetooth

Rappelons enfin qu’Apple travaille assidument à l’intégration de NFC dans ses terminaux iOS. Si le groupe de Cupertino a recruté un spécialiste du sujet – Benjamin Vigier – pour guider ses travaux autour du sans-contact, Apple a également déposé un grand nombre de brevets définissant des mécanismes liés aux transactions électroniques par NFC. Récemment, alors que depuis fin août 2010, il se murmure qu’Apple aurait déjà un prototype d’iPhone embarquant NFC, nos confrères d’Electronista expliquaient qu’Apple travaillerait sur son iPhone 5 à une technologie de transfert et de synchronisation de fichiers entre un iPhone et un Mac, et ce via NFC. Selon nos confrères, en plaçant un iPhone NFC devant un Mac – également équipé de NFC -, l’utilisateur pourrait synchroniser son carnet d’adresses, ses bookmarks ou ses mots de passe par exemple. En remplacement de Bluetooth, donc.

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