Pour affronter une baisse de régime, la société a engagé une restructuration qui pèse sur les résultats. Ses dirigeants espèrent un redémarrage imminent de l’activité. Lequel pourrait se faire attendre.

 

 

Le spécialiste du décisionnel vient de publier ses résultats pour le premier semestre. Avec 118,6 millions contre 115,2 millions il y a un an, ceux-ci sont en hausse de 1,45%. À première vue, tout irait pour le mieux dans ce monde en crise. En y regardant de plus près, on constate que ces chiffres sont inférieurs à ceux du deuxième semestre 2008, ou Business & Decision affichait 123,5 millions d’euros, avec il est vrai une marge opérationnelle négative de -1,66% et une perte opérationnelle de – 7,5 millions d’euros.

 

Cette fois, la marge est positive avec 0,33% (contre 3,2% il y a un an) entraînant un résultat opérationnel lui-aussi très légèrement positif avec 0,4 millions d’euros et un résultat net de 0,9 millions d’euros. Ce résultat plutôt médiocre résulte bien sûr de la situation économique difficile, laquelle s’est traduite par une réduction d’effectif et des coûts de licenciement. Le PDG Patrick Bensabat évoque également des coûts d’arrêt des projets. La baisse du prix journalier imposée par certains clients participerait aussi à cette dégradation.

 

La direction de l’entreprise affiche plus d’optimisme pour le second trimestre. Elle espère notamment que l’effort de restructuration entrepris portera ses fruits. De plus, les activités à l’étranger, qui ont atteint leur point bas au second semestre 2008, donneraient quelques signes de redémarrage. Dans le contexte actuel, on peut douter d’un redressement aussi rapide. Un sondage réalisé au cours du premier semestre par Philippe Niewbourg auprès de 450 entreprises révélait en effet que 52% des projets décisionnels étaient impactés à la baisse par la crise. Il est peu probable que la situation se soit complètement débloquée en 6 mois.

Seule certitude : le groupe a réduit son endettement de quelque 6,5 millions d’euros. Ce dernier se situe à un peu plus de 34 millions d’euros. C’est déjà ça !