L’éditeur refuse de se séparer de MySQL et laisse par ailleurs entendre que les atermoiements de Bruxelles pourraient se traduire par des licenciements. La commission est ainsi au pied du mur.

 

De plus en plus critiqué pour son immobilisme Larry Ellison semble enfin réagir. Lors d’un dîner dans la Silicon Valley, il vient ainsi de reconnaître qu’Oracle perdait 100 millions de dollars par mois, pressant la Commission européenne de prendre une décision. Il n’envisage toutefois pas de se défaire de MySQL. Ce qui risque de contrarier Bruxelles. Pour le patron de l’éditeur, il n’y aurait pas de concurrence entre les différentes bases de données, ces dernières s’adressant à des marchés différents.

Le porte-parole de la commissaire européenne Neelie Kroes, Jonathan Todd, a de son côté déclaré que la Commission n’attendrait pas forcément attendre la limite qu’elle s’était fixée (le 19 janvier) pour rendre son avis. Il a toutefois rappelé qu’une décision favorable était subordonnée à l’absence totale de concurrence.

 

Il est probable que pour compenser une partie des pertes attribuées à la lenteur de Bruxelles, Oracle coupera dans ses effectifs. D’après le MagIT, la firme aurait déjà provisionné 300 millions de dollars à cet effet. Reste à savoir qui souffrira de ces futures coupes : les salariés d’Oracle ou ceux de Sun ? Où les deux ?

 

La Commission est ainsi avertie. Les futurs licenciements – s’ils se vérifient – lui seront imputés. Il n’est pas sûr que cela soit de nature à assouplir sa décision. D’autant que la Néerlandaise Neelie Kroes ne passe pas pour quelqu’un de particulièrement attentif aux problématiques d’emploi.