Partenaire d’AWS depuis plus de dix ans, Atos renforce les liens qui l’unissent au géant mondial du cloud. En ouverture du salon AWS Re:Invent, un premier signal était envoyé avec la remise à Atos du prix de partenaire GSI de l’année pour la région EMEA. Mais la véritable annonce était gardée pour le lendemain avec l’officialisation d’un accord stratégique mondial pluriannuel entre les deux groupes.

Par cet accord, Atos fait d’AWS son fournisseur privilégié de cloud d’entreprise et il se voit reconnu en retour comme partenaire stratégique pour l’externalisation informatique et la transformation des centres de données. Atos annonce ainsi qu’il va proposer à 800 de ses plus gros clients de services d’infrastructures managées un nouveau portefeuille de services managés de cloud hybride, avec la possibilité de déplacer certains flux d’activité vers AWS.

« En tant que partenaire de confiance, nous offrons à nos clients l’opportunité d’accélérer leur migration vers la puissante et évolutive infrastructure cloud d’AWS, tout en les accompagnant dans leur démarche de transformation digitale », détaille dans un communiqué Nourdine Bihmane, co-directeur d’Atos en charge de Tech Foundations.

« L’offre s’appuiera sur une méthodologie de migration hautement industrialisée, des accélérateurs de solutions, et sur l’expertise des deux entreprises en matière de migration vers le cloud, à mesure que les clients déplaceront leurs flux d’activité vers AWS », précise le communiqué.

L’accord apporte de belles contreparties pour Atos puisqu’il prévoit la montée en compétence de ses équipes avec l’objectif d’obtenir plus de 20 000 certifications AWS sur trois ans. Selon nos confrères des Echos, AWS s’est par ailleurs engagé à utiliser les centres de données aujourd’hui sous-utilisés d’Atos quand ses propres capacités ne suffisent plus à servir tous ses clients.

Plus largement la collaboration visera à accroitre l’efficacité des datacenters et des opérations d’Atos dans les domaines du cloud et de la sécurité, ainsi que la migration sélective de datacenters historiques et d’actifs matériels informatiques.

Nourdine Bihmane qualifie ce partenariat de « nouvelle étape significative de la transformation d’Atos ». En grande difficultés depuis plusieurs mois, l’ESN française prépare toujours son plan de scission dont la finalisation est prévue au second semestre 2023. Le succès du partenariat pourrait aider Atos à redresser la barre de ses activités d’infogérance.

Kyndryl après sa scission avec IBM a, de la même manière, misé sur une stratégie d’alliance. Mais le concurrent d’Atos a vite noué des accords avec AWS, Microsoft et Google, ce qui lui permet de se positionner comme acteur agnostique. A voir si Atos suivra le même chemin ou restera dans cette logique d’accord non exclusif mais préférentiel.