Atos a annoncé lundi avoir reçu et accepté une offre ferme de l’État français pour l’acquisition de ses activités Advanced Computing, à l’exclusion des activités Vision AI. L’acquisition porte sur une valeur d’entreprise de 410 millions d’euros, dont 110 millions d’euros de compléments de prix basés sur des indicateurs de rentabilité pour les deux prochains exercices.
Le montant est en dessous de la précédente offre de l’État en novembre dernier qui valorisait l’entité 625 M€ dont 125 M€ de compléments de prix. Atos explique cette différence par le périmètre réduit de la transaction et par le fait que les activités Vision AI, finalement conservées, contribuent pour plus d’un tiers à la marge opérationnelle d’Avanced Computing.
Les activités cédées rassemblent les divisions Calcul Haute Performance (HPC) & Quantique ainsi que les divisions Business Computing & Intelligence Artificielle. Elles emploient environ 2.500 salariés et devraient selon Atos générer 800 M€ de revenus en 2025, alors que le chiffre d’affaires prévu pour l’ensemble du groupe est d’environ 8,5 Md€. La clôture de la transaction est prévue au cours du premier semestre 2026.
Atos estime que l’opération ne modifiera pas la trajectoire financière du groupe pour 2028 présentée lors de son Capital Markets Days du mois dernier. Les activités Vision AI, centrées sur les logiciels d’analyse vidéo par intelligence artificielle et basées au Royaume-Uni, seront recentrées dans une nouvelle division au sein d’Eviden.
« Je me réjouis de l’acceptation par Atos de cette offre ferme, qui est une avancée importante pour la sécurisation de l’activité stratégique des supercalculateurs », a commenté dans un communiqué de Bercy le ministre de l’Économie Éric Lombard.