Comme le laissaient entrevoir ses résultats estimés publiés le 13 juillet, Econocom a réalisé au 1er semestre un chiffre d’affaires de 1,24 milliard d’euros, en baisse de 12,5 %. Les impacts de la crise sanitaire se sont toutefois progressivement atténués au cours du 2ème trimestre.
L’activité Technology Management & Financing (TMF) affiche un chiffre d’affaires de 479 millions d’euros en baisse de 13,5 %. Le recul est plus sensible au 1er trimestre (-16,2 %) qu’au 2ème trimestre (-11,7 %) qui bénéficie de la reprise progressive de la mise en place de nouvelles opérations. Le chiffre d’affaires du pôle Digital Services and Solutions (DSS) s’inscrit quant à lui en recul de 11,9 %. La baisse est de 12,4 % pour les services et de 11,7 % pour les produits et solutions.
Le résultat opérationnel courant (ROC) progresse de 12,4 % pour s’établir à 43,5 millions d’euros, contre 38,7 millions d’euros un an auparavant. L’amélioration est directement liée aux mesures de réduction de coûts mises en œuvre depuis 2019 et renforcées à l’occasion de la crise sanitaire. Ces mesures ont particulièrement bénéficié au pôle DSS, dont le ROC progresse à 33,5 millions d’euros contre 22,1 millions d’euros au 1er semestre 2019. En revanche, le ROC du pôle TMF recule à à 10,0 millions d’euros contre 16,6 millions d’euros un an auparavant. Econocom attribue cette baisse à une forte contraction de l’activité au 1er trimestre et ainsi qu’à une moindre variabilité de son modèle de coûts.
Des charges non courantes de 23,7 millions d’euros, principalement liées aux opérations de réorganisation du groupe et à la crise liée à la pandémie de Covid-19, ont été comptabilisées au 1er semestre.
Incluant la plus-value de la cession en juin d’EBC (Econocom Business Continuity), le résultat net du semestre est de 22,1 millions d’euros, versus 5,2 millions d’euros au 1er semestre 2019.
Grâce à la politique de désendettement du groupe (fermeture d’entités déficitaires, vente d’activités non stratégiques, réduction des charges de structure, amélioration du besoin en fonds de roulement…), la dette nette comptable s’établit à 303 millions d’euros contre 405 millions d’euros au 30 juin 2019. Elle ne représente plus que 1,8 fois l’EBITDA sur 12 mois glissants contre 2,5 fois un an plus tôt.
Après des acquisitions d’actions pour 7,2 millions d’euros, Econocom détenait au 30 juin 1,8 million d’actions propres, soit 0,8 % du capital. Notons que la société avait annulé 24,5 millions de titres en autocontrôle en mai 2020.
Rappelons par ailleurs que la société a annoncé le 27 juillet dernier être entrée en négociations exclusives avec Atos en vue de la cession de sa participation dans le capital de sa filiale Digital.Security,
En l’absence d’aggravation des effets de la crise sanitaire, l’ESN table sur une reprise progressive de son activité au cours du 2ème semestre. Elle estime que l’accroissement durable du télétravail et l’accélération de la transformation numérique des entreprises vont alimenter la croissance des marchés sur lesquels elle est positionnée. Elle prévoit donc de renouer avec une croissance pérenne dès l’an prochain. Elle présentera en septembre ses principaux axes de développement et ses objectifs de ROC pour 2020 et 2021.