Pour Econocom, les premiers effets de la crise du Covid-19 sont déjà visibles sur ses comptes du premier trimestre 2020. Le groupe de financement, de distribution et de services IT annonce un chiffre d’affaires en baisse de 11,5 % (dont 11,1 % en organique) sur les trois premiers mois de l’année à 596 millions d’euros. « Cette décroissance s’explique en grande partie par les premiers effets de la crise sanitaire du Covid-19 et du confinement des populations dans ses principales zones géographiques (notamment en France, en Espagne et en Italie) », déclare Econocom dans son communiqué.

Les facturations du pôle financement (Technology Management & Financing ou TMS) sont en recul de 16,1% à 181 millions d’euros. Une baisse « due en partie à des retards dans la contractualisation des opérations et à des décalages de livraisons (fermeture des services de réception des clients) constatés en mars 2020 ». Le pôle distribution (Produits & Solutions) encaisse une diminution de 9,5% de ses ventes à 260 millions d’euros et le pôle services fait sensiblement pareil (-9%) avec un chiffre d’affaires de 155 millions d’euros.

Pour le deuxième trimestre, Econocom reste prudent : « dans le prolongement du 1er trimestre, le chiffre d’affaires du 2ème trimestre 2020 sera affecté par les effets sur l’économie globale de la pandémie du Covid-19. La magnitude de l’impact dépendra de la durée du confinement des populations et des modalités de retour à la vie normale des entreprises et des administrations publiques clientes d’Econocom. »

Dans le cadre du plan de continuité d’activité mis en place dès le 16 mars, Econocom indique que « les segments Produits & Solutions et TMF continuent de répondre à l’ensemble des demandes de leurs clients ; la mobilisation des équipes soutenue par la dématérialisation des procédures et des signatures permet la bonne gestion des flux ». Quant au pôle services, il « continue également d’assurer toutes les prestations en s’adaptant au contexte de chacun de ses clients ». Econocom précise que la pandémie a accru certaines interventions notamment auprès des acteurs de la santé, de la grande distribution et de la fourniture d’énergie.

Econocom explique également avoir « accéléré certaines étapes de son plan de réduction de coûts pour l’adapter le plus rapidement possible à la décroissance de son activité » et « minimiser l’impact sur la rentabilité opérationnelle ». « Le chômage partiel a ainsi été mis en place pour tous les métiers qui connaissent un ralentissement et la baisse de certaines charges de structure a été amplifiée. Ces mesures ont permis « d’amortir les effets de l’érosion du chiffre d’affaires » au 1er trimestre et de rester bénéficiaire, précise Econocom dans son communiqué.

Le groupe indique également avoir négocié de manière proactive avec son pool bancaire les lignes de crédit nécessaires à ses besoins de financement à court terme pour pallier les conséquences de la crise. « L’absence de remboursement de prime d’émission en 2020, l’arrêt du programme de rachat d’actions propres et la cession de la filiale EBC à la société d’investissement Chequers vont également contribuer à préserver sa solidité financière », est-il expliqué. Econocom réaffirme à cette occasion son objectif d’arriver à terme à une dette nette comptable proche de zéro.