Pas d’annonce d’un nouvel iPhone ou d’un nouvel iPad, pas de produit révolutionnaire qui sortira des cartons dans l’immédiat chez Apple, mais une bonne surprise réservée aux actionnaires. La firme à la pomme a en effet

dépassé les attentes des analystes en vendant au cours du deuxième trimestre de son exercice 2014 décalé 43,7 millions d’iPhone (+14% en un an) alors que Wall Street en attendait 38,2 millions. Une augmentation probablement due au contrat signé en début d’année avec China Mobile, l’opérateur aux 760 millions d’abonnés.

De quoi faire passer au second plan la baisse des livraisons d’iPad, lesquelles atteignent à peine 16,35 millions d’unités, soit une chute de 16% sur un an.
Malgré ce recul historique, le chiffre d’affaires progresse de 4% à 45,64 milliards de dollars. C’est bien mieux que les 43,53 milliards de dollars pronostiqués.
Quant au bénéfice net, il progresse de 7% à 10,2 milliards de dollars. Là c’est franchement mieux que la dégringolade de 18% constatée il y a un an.

Seul vrai point noir pour Tim Cook : l’intransigeance des actionnaires activistes, Carl Icahn en tête, qui souhaitent un meilleur retour sur investissement. Ce que le CEO de la firme à la pomme n’accordait qu’avec parcimonie, voire refusait, jusqu’ici. De guerre lasse sans doute, et probablement à court d’arguments, le grand patron de Cupertino vient de céder. Il va donc consacrer 30 milliards de dollars supplémentaires au rachat d’actions. Cela portera ainsi à 90 milliards de dollars l’argent qui devrait retourner aux actionnaires.

Par ailleurs une autre demande, de Wall Street cette fois, sera satisfaite : l’action va être divisée par sept, ce qui permettra l’arrivée de nouveaux investisseurs.
Le titre, qui vient de grimper de plus de 7% grâce à ces bonnes nouvelles pour atteindre 566 dollars devrait se retrouver au 7 juin – date de la mise en application de cette décision – aux alentours de 80 dollars. Si le cours ne flambe pas d’ici-là, entraîné par une annonce extraordinaire. Mais ceci est une autre histoire.