Après une pause en 2009, l’intégrateur open source réendosse sa stratégie de croissance tant interne qu’externe. Son activité hébergement, qui est restée très dynamique en 2009, évolue vers le cloud.

 

L’intégrateur Open Source Alter Way entend continuer à faire la course en tête dans sa catégorie. Après une année 2009 marquée par un net tassement de sa croissance (+14%), l’opérateur de services open source (ainsi qu’il se définit lui-même) espère revenir cette année à un rythme de progression plus conforme aux +50% qu’il a connu en 2008. Il table ainsi sur un chiffre d’affaires de 15 M€ cette année contre 9 M€ en 2009, soit près de 70% de croissance. Il espère au passage doubler son taux de rentabilité en atteignant 10% de résultat opérationnel.

Pour cela, il mise d’une part sur la croissance organique (au moins +20%) mais aussi sur la croissance externe. Philippe Montargès, co-président, nous confie ainsi avoir des dossiers sous le coude pour renforcer l’activité Web. « L’idée est de racheter une agence Web de façon à prendre plus en amont les projets en intégrant des compétences de marketing stratégique et de conseil ».

Du côté des effectifs, la croissance devrait être encore plus rapide que celle du chiffre d’affaires (pour préparer la croissance future), avec 50 recrutements prévus cette année, dont  une quarantaine sur de nouveaux postes. Les besoins devraient se faire sentir sur tous ses métiers : le conseil, qui a démarré en 2008 et qui pèse désormais 5 à 7% du CA ; la formation, héritée du rachat d’Anaska en 2008 et qui représente 20% du CA ; l’intégration qui, avec le développement, l’infogérance et la TMA, pèse près de 35% des revenus et enfin l’hébergement (activité issue du rachat de Nexen) qui compte pour 40% du CA.

C’est cette dernière activité qui, avec plus de 25% de croissance, a été la plus dynamique en 2009. « Historiquement orientée hébergement de sites, cette activité évolue de plus en plus vers la fourniture en mode service de solutions métier, voire de solutions d’infrastructure, commente Philippe Montargès. Nous fournissons par exemple beaucoup de messagerie en « Do it yourself » et le CRM monte en puissance depuis la signature du partenariat avec SugarCRM à la fin de l’été dernier (officialisé en février). Et nous sommes encore en train de monter d’un cran notre niveau d’expertise en ajoutant la dimension cloud privé, depuis que nous avons commencé à travailler avec Canonical fin 2009. »