Cette année encore, l’opérateur va terminer son exercice sur une croissance de l’ordre de 20% de ses revenus. Reposant toujours sur un réseau de 300 opérateurs de proximité, le chiffre d’affaires devrait approcher les 50 millions d’euros. Toutes les activités sont en forte croissance, à commencer par son activité historique de vente d’accès, qui pèse les deux tiers de ses ventes. Cette dernière a bénéficié du bon démarrage de la première boucle de son réseau en propre de fibre FTTO Executive Access déployée à Paris et dans le Nord-Ouest parisien. D’une capacité de 1.000 prises raccordables, cette boucle s’est remplie au rythme de trente à cinquante clients par mois tout au long de l’année.

Autre activité particulièrement dynamique cette année : la téléphonie fixe d’entreprise (20% des revenus) qui a connu une progression de plus de 30% sur toutes ses composantes (collecte et terminaison d’appels, centres d’appels et communications unifiées). Le nombre de minutes de communication ayant transité sur son réseau est ainsi passé de 400 millions à près d’un milliard en un an. Alphalink revendique ainsi quasiment 10% des portabilités entrantes du marché français des télécom BtoB.

Mais le meilleur est encore à venir. Sur la partie accès, Alphalink devrait bénéficier en 2020 des déploiements de son réseau Executive Access à Lyon, Strasbourg et Nantes. D’une capacité de 1.000 prises chacun, ces réseaux doivent accueillir leurs premiers clients d’ici à la fin de l’année. Sur sa lancée, Alphalink prévoit d’ouvrir deux nouvelles villes (Angers et Rennes) au premier trimestre 2020 et déployer une seconde boucle en région parisienne (Paris Sud et petite couronne Sud-Ouest), pour une capacité de 1.000 clients de plus. Quatre autres villes suivront dans le courant de l’année, ce qui portera sa capacité à 10.000 clients FTTO. Budget d’investissement estimé : 5 à 10 millions d’euros.

Côté téléphonie fixe, Alphalink espère bénéficier à plein de l’accélération des migrations des clients du réseau TDM historique vers l’IP. « De part notre posture d’agrégateur, nous pensons avoir des atouts indéniables pour saisir les opportunités qu’offre ce basculement du marché vers l’IP », se félicite Alexandre Nicaise (photo), PDG d’Alphalink. L’opérateur espère également tirer les fruits des investissements réalisés sur ses plateformes de centres d’appels et communications unifiées (Cisco Webex Calling) qui ont bénéficié de nombreux ajouts fonctionnels au cours de l’année écoulée.

Son activité hébergement (10% de ses revenus) ne devrait pas être en reste, l’opérateur venant de consacrer d’importants investissements pour ouvrir de nouvelles salles dans son datacenter de Courbevoie (92) et pour se certifier ISO 27001. Avec deux nouvelles salles de 125 m2, Alphalink double sa surface d’hébergement afin de répondre à la forte demande de ses opérateurs de proximité qui souhaitent déployer les infrastructures à destination de leurs clients au plus près de son réseau.

Cerise sur le gâteau, l’opérateur est en train de finaliser une version entièrement remodelée de son BSS (Business Support System ou système de gestion interne), qui gère le cheminement du client final du devis au réengagement, en passant par la prise de commande, la livraison et la facturation. Désormais multilocataire, exposable sous forme d’API, capable gérer les notions de packages et de forfaits, et agnostique en termes d’opérateur wholesale, cet outil, baptisé EMA, va permettre à ses 300 partenaires de proximité d’industrialiser leurs process.

Fort de ces différents investissements, Alphalink s’inscrit dans une dynamique de croissance organique d’au moins 20% l’année prochaine. Une croissance qui devrait être rehaussée de probables opérations de croissance externe. Plusieurs sont actuellement en négociation.