Le CEO de Nokia Rajeev Suri a rencontré le ministre de l’Economie Emmanuel Macron afin de finaliser l’acquisition d’Alcatel-Lucent.

A cette occasion, il a annoncé la création d’un fonds de 100 millions d’euros. Cet argent servira au développement en France de l’internet des objets, de la cyber-sécurité et de plateformes logicielles destinées aux prochaines générations de réseaux, .

Le Finlandais s’est par ailleurs engagé à développer les centres R&D de l’Hexagone (Nosay/Villarceaux  dans l’Essonne et Lannion dans les Côtes-d’Armor), qui bénéficieront de 500 postes supplémentaires, passant ainsi de 2.000 à 2.500 personnes  » afin de profiter des excellents nouveaux talents techniques sortants des universités françaises «  ainsi que l’indique un communiqué de l’entreprise publié à cette occasion. Ces centres axeront leur activité sur la 5G, les small cells, la cyber-sécurité et la protection de la vie privée, les transmissions sans fil, les Bell Labs (recherche prospective), la transmission optique et les plateformes IP.

 » Les effectifs R&D actuels seront maintenus pour une période d’au moins quatre ans après la finalisation de la transaction « , indique par ailleurs la société.

Nokia précise dans son document que les effectifs globaux resteront cohérents avec le Plan Shift pendant au moins deux après la fusion. Mis en place par Michel Combes, ce plan prévoyait la suppression de 10.000 emplois entre 2013 et la fin de l’année 2015.

La nouvelle société Nokia issue de la fusion, qui conservera son siège à Espoo en Finlande, s’engage par ailleurs a jouer un rôle actif dans le déploiement des infrastructures télécoms françaises et poursuivra les initiatives actuelles d’Alcatel-Lucent. L’équipementier entend notamment participer activement au programme gouvernemental  » Industrie du Futur  » ainsi qu’aux pôles de compétitivité Systematic, Cap Digital et Images et Réseaux. Il promet enfin de financer des programmes de recherche et des cursus universitaires.

Le rachat d’Alcatel-Lucent a reçu récemment le feu vert des autorités américaines mais doit encore être approuvé par les actionnaires de l’équipementier finlandais. L’opération devrait cependant être bouclée au premier trimestre 2016.