Dans un communiqué daté du 4 janvier, Nokia a annoncé avoir pris le contrôle définitif d’Alcatel Lucent. Selon un document de l’AMF (Autorité des marchés financiers) publié ce jour, l’équipementier finlandais détient après conversion en actions des obligations Océanes 79,32% du capital social et au moins 78,97% des droits de vote du Franco-Américain.
Conformément au Règlement Général de l’AMF, les offres seront rouvertes en France et aux Etats-Unis, selon les même conditions d’échange, dans les 10 prochains jours afin de permettre aux actionnaires d’Alcatel-Lucent qui ne l’auraient pas encore fait d’apporter leurs titres. Nokia a de son côté exprimé son intention de mettre en œuvre un retrait obligatoire portant sur les actions et les Océanes restantes s’il franchit le seuil de 95% du capital et des droits de vote.
Les actions Nokia nouvellement émises seront livrées aux actionnaires d’Alcatel-Lucent ayant déjà cédé leurs titres le 8 janvier. Ces nouvelles actions pourront aussitôt être négociées sur le Nasdaq Helsinki, Euronext Paris et sur le New York Stock Exchange.
Les deux sociétés annoncent par ailleurs qu’elles vont commencer à mettre en œuvre leurs stratégies d’intégration, le 14 janvier 2016 étant fixé comme premier jour du nouvel ensemble opérationnel.
«Nous allons avancer rapidement pour fusionner les deux sociétés et réaliser nos plans d’intégration, explique dans le communiqué Rajeev Suri, le CEO de Nokia. Dès le 14 Janvier 2016, Nokia et Alcatel-Lucent offriront un portefeuille combiné de solutions de bout-en-bout d’une portée et d’une ampleur considérable pour répondre aux besoins de nos clients du monde entier. Nous allons avoir des capacités inégalées de R&D et d’innovation, que nous utiliserons pour conduire le marché en créant des technologies et des services de prochaine génération.»
L’équipe de direction du futur groupe, qui sera basé en Finlande, est composée presque exclusivement de dirigeants de Nokia, à l’exception du futur directeur technique qui n’est autre que le dernier CTO d’Alcatel-Lucent et président des Bell Labs, le Britannique Marcus Weldon.