Le lyonnais Abomicro est typiquement le genre de prestataire IT que la plupart des grandes marques informatiques rêvent actuellement de recruter comme partenaire. Créée en 2011 dans le but d’héberger les serveurs virtualisés pour le compte de son premier client, la société se présente comme un fournisseur de services managés en environnements cloud/hybrides. Bien qu’encore modeste avec ses 20 collaborateurs et ses (à peine) 2 M€ de chiffre d’affaires cumulé (répartis sur plusieurs raisons sociales), la société voit son rythme de croissance annuel se maintenir autour de 30% depuis l’origine, sans avoir jamais recruté de ressources commerciales ou marketing. Elle revendique actuellement pas moins de 150 clients, dont une centaine sous contrat. Parmi eux, la biotech lyonnaise Erytech, qui lui délègue l’ensemble de son SI ainsi que le support de ses utilisateurs, le laboratoire de biologie médicale Adebio ou le fournisseur de solution de gestion d’éclairage BH Technologies.
Une croissance rapide et régulière qui valide sa capacité à fournir les expertises techniques attendues par sa clientèle de PME. « On répond aux problématiques de transition vers le Cloud public et de supervision des infrastructures, expose Pierre-Thomas Champely, co-fondateur et gérant d’Abomicro. Notre valeur ajoutée se situe dans notre capacité à choisir le bon support pour exécuter les applications des clients, à automatiser ensuite les opérations sur la plateforme choisie, du déploiement jusqu’à la supervision, et à en garantir la qualité de service. » En complément, Abomicro assure conseil, audits de sécurité et qualification des liens télécoms.
Aiguillonné par ses clients, Abomicro a très tôt développé une expertise autour des technologies cloud Microsoft (dont il est partenaire CSP), d’abord sur Office 365 et rapidement sur Azure. La société est aussi un partenaire fidèle de Jaguar Network, sur les datacenters duquel il héberge depuis l’origine les infrastructures de ses clients. Au fil du temps, elle a également développé son expertise autour de Linux, de VMware, des infrastructures Dell, de Cisco, de 3CX, et plus récemment, autour des solutions d’infrastructures réseau Meraki. En dépit de ces partenariats, Abomicro n’apprécie rien moins que de se mettre en quête de la solution exotique qui répondra au mieux à la problématique de ses clients. C’est comme ça que la société s’est intéressée à la technologie de stockage virtualisé de StarWind, un équivalent peu diffusé en France de la solution VSan de Vmware.
Car, Abomicro reste avant tout une entreprise de geeks, à la culture fortement empreinte de l’esprit Epitech, école dont sont issus ses deux dirigeants-fondateurs, Pierre-Thomas Champely et Malik Disa, ainsi que l’ensemble de ses 20 collaborateurs. Un recrutement 100% Epitech que Pierre-Thomas Champely justifie en invoquant « le goût du travail bien fait par des experts » qu’auraient en commun les anciens élèves de l’école. Mais il convient que si ce recrutement uniforme s’avère bénéfique sur le plan technique, il pose certains problèmes d’organisation.
2019 devrait correspondre au début de la diversification du recrutement, avec notamment l’arrivée de profils commerciaux et marketing. Abomicro prévoit de continuer à recruter à un rythme soutenu cette année. Trois postes sont d’ores et déjà ouverts et onze devraient être créés d’ici à la fin de l’année. Pour accueillir ces nouvelles recrues, la société vient d’acquérir de nouveaux locaux dans le bâtiment qu’elle occupe déjà rue de la bannière dans le 3e arrondissement. De quoi doubler sa surface. Dans l’immédiat, la société prépare pour avril le lancement d’un service de gestion des vulnérabilités qui viendra compléter son offre d’analyse de failles existante.