Oracle n’avait pas prévu cette révolte des clients américains, dont certains refusent désormais de payer le support de leur base de données. En cause : la crise économique et les tarifs jugés trop élevés.

 

Tout comme ceux de SAP ou de Microsoft avant eux, les clients américains d’Oracle se rebellent. Cause de la fronde : le coût du support technique que beaucoup estiment exagéré. Il est vrai que ce dernier représente désormais une bonne partie des revenus de la société. Le PDG d’Oracle Larry Ellison reconnaît d’ailleurs que les 22% de support facturés annuellement sur le prix de la licence constituent désormais la source de revenus la plus profitable pour sa société. Au dernier trimestre, celle-ci a permis d’engranger près de 3 milliards de dollars.

Les premiers à souffrir de cette révolte sont bien entendu les partenaires de l’éditeur, en prise directe avec le terrain. Certains clients s’en vont à la concurrence, d’autres renégocient les prix à la baisse, certains refusant même de payer. « Ils veulent débourser pour le support dont ils ont besoin. Pas pour plus », explique un intégrateur, faisant allusion à certains contrats un peu trop léonins. D’autres clients essayent de grappiller quelques avantages supplémentaires comme une couverture mondiale pour le prix d’un support local.

Ce sont probablement les anciens clients de BEA qui se montrent les plus pugnaces. Avant que la société ne soit rachetée par Oracle, ils versaient entre18 % et 20% de frais de support pour leur base de données WebLogic. Après l’acquisition, ils ont vu leur facture augmenter en moyenne de 3 à 4%, sans raison apparente selon eux.

Certaines sociétés profitent de cette grogne pour offrir du tiers support. Ainsi Rimini Street propose un contrat de maintenance pour les logiciels Oracle à prix cassé. « Vous prenez une facture d’Oracle, vous la divisez par deux, puis vous en enlevez encore un morceau et vous obtenez notre prix, calculé sur ce dont vous avez réellement besoin », explique son responsable marketing.

TomorrowNow, une filiale de SAP, proposait le même type de service jusqu’à ce qu’une action juridique d’Oracle ne la mette hors circuit.