Salesforce a publié les résultats de son trimestre fiscal clos, fin juillet et légèrement dépassé les attentes de Wall Street. Son chiffre d’affaires a progressé de 10% d’une année sur l’autre pour s’établir à 10,2 milliards de dollars. Le géant américain du CRM a généré un bénéfice net de 1,89 milliard de dollars contre 1,43 milliard de dollars l’an dernier sur la même période. Le bénéfice ajusté par action a progressé de 13 % à 2,91 dollars. Les analystes tablaient sur un chiffre d’affaires de 10,14 milliards de dollars et un bpa ajusté de 2,78 dollars.
Pourtant l’action de Salesforce a reculé dans les échanges après bourse et affiche un recul de plus de 25% depuis le début de l’année. Cette défiance est liée aux perspectives plutôt ternes de l’éditeur. Pour le trimestre en cours, l’éditeur s’attend à une croissance que de 8 à 9%. Il a également réitéré ses prévisions d’une croissance de 8,5% à 9% pour l’ensemble de l’exercice, avec des revenus attendus de 41,1 à 41,3 milliards de dollars.
Alors que Salesforce a investi massivement dans l’intelligence artificielle, notamment avec sa plateforme d’agents Agentforce, Wall Street s’impatiente de voir le retour sur investissement se matérialiser plus clairement. Une crainte s’exprime aussi de voir l’IA venir bouleverser le marché du SaaS et du logiciel.
« J’entends certaines de ces absurdités qui circulent sur les réseaux sociaux ou ailleurs, et les gens disent les choses les plus folles, mais elles ne sont fondées sur aucune vérité client », a balayé le PDG de Salesforce Marc Benioff.
En attendant, le dirigeant a confirmé cette semaine à NBC la suppression de 4.000 postes sur 9.000 au sein de son service client.
« En raison des avantages et de l’efficacité d’Agentforce, nous avons constaté une diminution du nombre de cas d’assistance que nous traitons », s’est-il justifié. En juin, il avait déjà affirmé que l’IA effectuait entre 30 et 50 % des tâches chez Salesforce.