HPE a annoncé samedi 28 juin avoir trouvé un accord avec ministère américain de la Justice (DoJ), afin de clôturer la plainte déposée par ce dernier pour bloquer la fusion à 14 milliards de dollars avec Juniper Networks. HPE devra toutefois faire des concessions pour répondre aux inquiétudes du DOJ relatives à une diminution de la concurrence et à une trop grande concentration du marché des réseaux locaux sans fil (WLAN).

L’accord exige que la l’entité combinée qui résultera de la fusion cède l’activité de réseau sans fil Instant On de HPE et concède sous licence le code source du logiciel Mist AI de Juniper, utilisé notamment dans ses produits WLAN (Wireless Local Area Network).

« HPE doit céder son activité mondiale de réseaux WLAN « Instant On » pour campus et succursales, y compris tous les actifs, la propriété intellectuelle, le personnel de R&D et les relations clients, à un acquéreur agréé par le Département de la Justice (DOJ) dans un délai de 180 jours », a précisé le ministère dans son communiqué.

L’accord, sous réserve de sa validation par un juge, évitera à HPE la tenue d’un procès, qui aurait dû s’ouvrir le 9 juillet.

« Notre accord avec le DOJ ouvre la voie à la finalisation de l’acquisition de Juniper Networks par HPE », s’est félicité dans un communiqué Antonio Neri, PDG de HPE. Cet accord permettra selon lui de « renforcer la concurrence sur le marché mondial des réseaux » et de proposer aux clients une « alternative d’architecture réseau moderne » adaptée aux charges de travail de l’IA.

Si l’accord HPE-Juniper est finalisé, l’activité de réseau de HPE représenterait un tiers des revenus de l’entreprise, soient environ 11 milliards de dollars et plus de 50% de ses bénéfices d’exploitation. HPE pourrait ainsi creuser l’écart avec son concurrent Arista Networks et surtout rivaliser plus fortement avec le leader incontesté Cisco.

Le DOJ avait intenté une action en justice fin janvier pour bloquer la fusion, s’inquiétant que deux sociétés, HPE et Cisco, puissent contrôler plus de 70 % du marché américain des équipements de réseaux sans-fil.

HPE s’était déclaré confiant d’obtenir gain de cause, se disant prêt à se « défendre vigoureusement contre l’interprétation excessive des lois antitrust par le ministère de la justice ».