A son tour, le cabinet d’études IDC met en avant 10 prévisions pour 2025. Sans surprise, ces prédictions sont particulièrement axées autour de l’usage de l’intelligence artificielle (IA). IDC anticipe un passage de l’expérimentation à « l’innovation durable » avec l’introduction d’agents d’IA, la ‘rénovation’ des données, de l’infrastructure et de l’informatique cloud pour fournir des « réponses » évolutives, ainsi qu’une attention accrue à la cyber-résilience.
Les analystes se penchent à la fois sur les facteurs susceptibles de remodeler l’écosystème du commerce et sur les défis auxquels les équipes IT seront confrontées l’an prochain.
- L’économie de l’IA : les DSI vont devoir documenter l’utilisation de l’IA dans l’entreprise car il faut à présent passer de l’expérimentation à la monétisation. « Il sera impératif de poser des bases solides pour mesurer et optimiser automatiquement les applications basées sur l’IA afin de surmonter les obstacles », déclare IDC.
- Les obstacles au pivot de l’IA : plusieurs facteurs peuvent entraver la réussite des mises en pratique de l’IA générative (GenAI) : la pénurie de développeur·se·s, des coûts élevés, une infrastructure inadaptée ou encore un mauvais alignement entre l’informatique et la stratégie commerciale. IDC prévoit que 30% des entreprises reconsidéreront leurs investissements dans la GenAI si les solutions proposées ne sont pas alignées sur la stratégie de l’entreprise.
- La cyber-résilience : les perturbations causées par les ransomwares poussent à faire de la cyber-résilience une priorité au sein de la DSI. « L’incapacité d’une organisation à s’adapter à l’évolution des menaces et à l’utilisation accrue de l’IA entravera sa capacité à répondre aux attentes en matière de résultats commerciaux », rappelle IDC.
- La modernisation du cloud : « Les organisations qui parviennent à moderniser leurs architectures cloud bénéficieront d’un meilleur retour sur investissement, de résultats informatiques plus rentables, plus efficaces sur le plan opérationnel et plus durables, ainsi que d’une meilleure performance des charges de travail et des applications », assure IDC.
- Les données en tant que produit : L’architecture de « données en tant que produit » (DaaP) sera de plus en plus perçue comme une approche susceptible de rendre les processus reproductibles et d’obtenir des résultats cohérents et fiables.
- La métamorphose des applications : après l’essor des co-pilotes, place aux agents d’IA : des composants logiciels entièrement automatisés qui sont habilités à effectuer leurs propres calculs pour évaluer des situations et prendre des mesures tandis que l’intervention humaine est limitée, voire inexistante.
- La livraison d’interférences : les charges de travail d’inférence vont augmenter considérablement. Selon IDC, il est impératif de ne pas s’enfermer dans une seule option d’inférence et de développer une stratégie opérationnelle « multi-inférence ».
- La décarbonisation de l’infrastructure d’IA : L’augmentation des déchets électroniques reflète la croissance rapide des investissements dans l’IA. Pour relever les défis environnementaux liés à l’exploitation de l’IA, les entreprises vont chercher des solutions qui privilégient l’efficacité énergétique, l’optimisation des ressources et la limitation des déchets électroniques.
- Des plateformes unifiées pour l’IA composite : d’après IDC, le succès de l’IA dépend de la mise en place de fondations et de flux de travail dans toute l’entreprise, en créant une plateforme holistique et coordonnée pour faire des économies d’échelle.
- De nouveaux rôles professionnels : l’automatisation va transformer le lieu de travail et les parcours professionnels. 47% des responsables IT interrogé·e·s par IDC ont affirmé y être préparé·e·s.
IDC prévoit que les dépenses mondiales en technologies en soutien de l’IA dépasseront les 749 milliards de dollars d’ici à 2028. 67% des 227 milliards de dollars de dépenses en IA en 2025 proviendront d’entreprises désirant intégrer des capacités d’IA dans leurs activités principales, d’après le cabinet d’études.