Solutions 30 Grand Sud-Ouest a été placé en redressement judiciaire le 28 juillet dernier par le tribunal de commerce de Toulouse. Issue du rachat de Sotranasa-Videocom en 2018 par le groupe Solutions 30, l’entreprise est spécialisée dans la mise en place et la maintenance de réseaux câblés électriques et téléphoniques. Elle emploie 410 salariés et a réalisé 56 M€ de CA en 2024. Mais son activité est fortement déficitaire. Elle a ainsi enregistré une perte de 8,6 M€ en 2024.

Un problème de rentabilité que l’entreprise attribue essentiellement à la reprise d’une grande partie des contrats détenus par l’entreprise Scopelec, suite au placement de cette dernière en liquidation judiciaire en 2022, afin de préserver les emplois associés. Mais, malgré, ses efforts, l’entreprise n’est pas parvenue à réduire suffisamment ses coûts, compromettant la poursuite de ses activités. Elle affiche ainsi un passif exigible supérieur à 6 M€ que le groupe ne souhaite plus couvrir. Estimant néanmoins qu’une poursuite de l’activité est encore possible moyennant une restructuration, le tribunal a accordé une période d’observation de 6 mois en vue d’établir un plan de continuation ou de cession.

Reste que cette défaillance risque d’avoir des conséquences négatives sur les prestataires et les sous-traitants de l’entreprise. « Les procédures de redressement, bien qu’encadrées, n’offrent pas toujours de garanties concrètes pour les prestataires et TPE, souvent relégués derrière les créanciers institutionnels, regrette sur Linkedin l’un de ces sous-traitant qui a déjà eu à subir les affres de la liquidation de Scopelec. Quand le donneur d’ordre s’effondre, les conséquences sont directes et souvent brutales. Cela se traduit par des annulations de paiements, des projets stoppés net, des trésoreries impactées… »