IBM est déçu rapporte Bloomberg. Chez le constructeur, qui a annoncé 21 milliards de dollars de revenus provenant de cette activité en 2019, on pensait ravir à Google la troisième place sur le marché du cloud. Mais le classement n’a pas changé, et c’est la filiale d’Alphabet qui reste sur le podium. A en croire la plupart des analystes, les choses ne devraient pas changer de sitôt car la définition du cloud de Big Blue est plus large que celle de ses concurrents.

« Ce qu’IBM appelle le cloud est différent de ce qu’Amazon et Google appellent le cloud » , a déclaré à nos confrères Ed Anderson, analyste chez Gartner. Ce dernier, comme plusieurs de ses collègues, utilisent la méthode du « «cloud cleaning » qui permet d’éliminer ce qui n’est pas propre au cloud. Les analystes priorisent le « cloud public pur », l’infrastructure qui permet aux entreprises de louer des serveurs, de contrôler leur puissance de calcul à la demande et de ne payer que ce qu’elles utilisent. Selon cette méthode, environ la moitié des 21 milliards de dollars de revenus cloud d’IBM proviennent réellement du cloud public. En effet, la firme d’Armonk inclut dans ses chiffres les logiciels, les services d’hébergement et les services de conseil qui aident les clients à migrer vers le cloud.

Pour une entreprise comme IBM, qui a subi de multiples transformations au cours de ses 108 ans d’histoire, il est important de communiquer « qu’elles ne concernent pas seulement la technologie d’hier, affirme Frank Gens, analyste en chef chez IDC.

Certains analystes pensent qu’il faut revoir la définition du cloud. Charles King, analyste principal chez Pund-IT, explique que la technologie est si étroitement associée à AWS que pour nombre de ses collègues tout ce qui ne correspond pas étroitement à ce que fait la firme de Seattle ne mérite pas d’être appelé cloud. Or le marché est devenu si diversifié que se concentrer uniquement sur le cloud public historique n’a plus sa raison d’être et qu’il faut désormais intégrer les services associés à la migration et à l’adoption du cloud.