Le spécialiste de la virtualisation se diversifie dans le domaine des applications en rachetant l’éditeur du premier framework Java. Ce faisant, VMware empiètent sur les plate-bandes de Microsoft, Oracle, IBM et consort.

 

Le leader de la virtualisation vient d’annoncer le rachat pour 420 millions de dollars (dont 86% en numéraire) du californien SpringSource. Ce dernier n’est autre que l’éditeur de Java Spring, le framework Java (atelier de développement) le plus utilisé dans le monde, avec près de 50% des projets Java et plus de 2 millions de développeurs Java référencés.

Cette acquisition va permettre à VMware, qui détient toujours 90% du marché de la virtualisation, de venir concurrencer Microsoft mais aussi Oracle, IBM et Redhat sur le terrain des applications. L’idée de VMware est en effet de créer une plateforme dite PaaS (Platform as a Service) qui permettra aux entreprises de développer et déployer des applications Java directement sur leurs infrastructures virtualisées internes ou sur des infrastructures externes en cloud.

« Les environnements informatiques modernes évoluent vers un monde centré sur les applications et les données tournant sur des plates-formes virtualisées en nuage », a ainsi déclaré Paul Maritz, pdg de VMware, pour justifier le rachat de SpringSource. Paul Maritz qui a, comme le rappelle notre confrère MagIT, participé au développement de l’offre .Net chez Microsoft, dont Java Spring est directement concurrente.

La transaction, qui a obtenu l’accord des actionnaires de SpringSource, devrait être finalisée au cours du troisième trimestre. La société deviendra une filiale à 100% de VMware (elle-même filiale à 100% d’EMC) et conservera Rob Johnson, son actuel PDG, à sa tête. Toujours selon MagIT, cette acquisition relance les spéculations sur l’acquisition de Novell ou Citrix par IBM, seul des géants de l’informatique à ne pas posséder de couche OS x86 et de plate-forme de virtualisation propre.