« Il s’agit du plus grand boom que nous ayons jamais connu. Et je dois vous le dire : les booms ne sont sont jamais bien terminés », a déclaré le président du Fisher Center for Real Estate and Urban Economics de l’université de Berkeley, Ken Rosen, nous apprend le Silicon Valley Business Journal.

L’universitaire, qui s’exprimait à l’occasion d’un symposium à San Francisco, faisait notamment référence à l’explosion du nombre des licornes sur le territoire américain, tout particulièrement dans la région de la Silicon Valley.

Selon lui deux risques guettent ce qu’il faut bien appeler la nouvelle bulle économique : un fort ralentissement de l’économie chinoise et… le retour à la réalité des principaux acteurs du marché des capitaux.

Pour Ken Rosen, la Chine constitue le principal risque qui pèse sur l’économie américaine. Ses propos interviennent peu de temps après que plusieurs gestionnaires de fonds spéculatifs, redoutant une dévaluation du yuan, aient réduit leurs investissements dans les entreprises chinoises. L’un de ces gestionnaires a par ailleurs averti ses investisseurs que la situation économique de l’Empire du Milieu pouvait provoquer une débandade qui pouvait non seulement gagner les Etats-Unis mais également provoquer un mouvement déflationniste mondial.

Le retour à une certaine prudence des investisseurs pourrait, toujours selon Ken Rosen, amener ces derniers à ne plus signer des chèques en blanc à « Uber et autres startups déficitaires mais sur-valorisées ».

Il a expliqué que la récente introduction en bourse à prix cassé de Square (startup spécialisée dans le paiements par mobile) indiquait que la fin de la récréation approchait.

L’économiste de Berkeley s’attend à ce que de nombreuses licornes, confrontées à un assèchement de leurs financements, s’engagent sur la voie des réductions d’effectifs. « Les licenciements auront lieu dans les licornes parce que celles-ci ont atteint un niveau qu’elles n’auraient jamais dû atteindre. »

Il estime que ces prédictions se réaliseront d’ici trois ans.