TDF a finalement trouvé un pool d’acquéreurs. Il s’agit du Canadien PSP (l’office d’investissement des régimes de pensions du secteur public) auxquels se sont joints le gestionnaire d’actifs Brookfield), lui
aussi Canadien, le fonds de pension néerlandais APG, et Arcus, qui permet de maintenir une présence française au capital.
Les actionnaires actuels, Texas Pacific Group (TPG), qui détient 42% des titres, la banque publique d’investissement BPI France (24%), qui a pris le relais de la Caisse de Dépôts, Ardian (anciennement Axa Private Equity, 18%) et le Britannique Charterhouse (14%) espéraient à l’origine retirer de la vente 4 milliards d’euros. Le prix de vente est finalement d’un peu plus de 3,5 milliards d’euros, soit moins que les 3,8 milliards d’euros de dette du télédiffuseur reconverti partiellement en opérateur de datacenters.
PSP, qui avait étudié le dossier en 2013 avec d’autres alliés, est revenu dans la course en mai dernier après le forfait de l’Américain Dering Capital. Bien que choisi par le conseil d’administration de TDF, celui-ci n’avait pas réussi à dégager les 3,7 milliards d’euros promis.
La différence de prix de 200 millions explique sans doute la longueur des négociations, qui ont mis quasiment six mois pour aboutir. On remarquera en effet que le prix actuel correspond à celui proposé l’an dernier par PSP. L’intransigeance semble donc avoir payé.