Récemment la presse économique évoquait la vente au cours du second semestre de Spie par son propriétaire, le fonds d’investissement français PAI Partners, engagé dans une vaste réorganisation de

son portefeuille. Un prix de cession, situé entre 1,8 et 2 milliards d’euros était même avancé.

Aujourd’hui, le fonds dément vouloir se défaire de l’intégrateur réseaux et télécoms même s’il reconnaît que cette opération s’inscrirait dans une certaine logique. Et pour étayer ses propos, il affirme qu’aucune banque n’a été chargée à ce jour de l’opération.

Alarmée par ces supputations, la CFDT affirme qu’une telle vente permettrait à PAI de dégager une plus-value qu’elle juge indécente. Le syndicat réclame, si l’opération se fait, une prime de 2.000 euros pour les 28.500 salariés du groupe et des garanties pour l’emploi, particulièrement pour Spie Communications, branche qu’il considère en danger.

« Pour rappel, en 2006, PAI Partners a racheté Spie pour 1 milliard d’euros avec un apport en fonds propres de 300 millions d’euros seulement, et a revendu en 2007 la filiale Spie Rail pour 230 millions. PAI Partners possède donc aujourd’hui 87 %  du groupe, avec 70 millions de fonds propres investis », pécise un communiqué du syndicat qui ajoute que « le groupe SPIE affiche des résultats en nette progression par rapport à 2006 notamment grâce à la politique de rémunération en constante baisse et aux 1.800 suppressions d’emplois survenues en 2009 et 2010. »